Hors les apports financiers traditionnels bilatéraux des occidentaux au Rwanda, ce pays vient de bénéficier en l’espace de deux semaines du soutien de l’Union européenne (UE) à l’armée rwandaise (20 millions d’euros) et du FMI (390 millions de dollars américains) au titre du combat contre le changement climatique. Quelle est la finalité réelle de ces financements supplémentaires, se demande-t-on ?
Je note pour ma part que s’agissant du changement climatique, l’impact de ce pays dans le dérèglement climatique est insignifiant, même avec les pets des troupeaux de ses vaches.
Ce pays, comme l’Ouganda, étant particulièrement affecté par les effets de l’état de siège imposé aux provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, qui a restreint énormément les divers trafics d’or, de coltan, de café, de thé et autres produits de contrebande, le risque de la chute de son taux de croissance économique, du PIB (calculés par le FMI et la Banque mondiale) sont manifestés avec le prolongement de l’état de siège.
Si on y ajoute la suppression des vols de Rwandair dans le ciel congolais, source première de ses revenus, et les restrictions du commerce frontalier, le risque de récession, d’inflation et la grogne des populations, les tensions politiques iront crescendo, mettant à mal la réussite du modèle de gestion du gouvernement rwandais vanté à travers le monde et les rapports complaisants.
Est-ce pour éviter cette désagréable perspective et dans le contexte mentionné ci-dessus qu’intervient l’appui financier pour la supposée mitigation du changement climatique du FMI ?
Sans le trafic contrebandier dont il tire profit, le Rwanda est-il en mesure de tenir une guerre de longue durée malgré son armée hyper équipée et un moral des troupes en déclin ?
N’est-ce pas dans cet ordre d’idées que certaines puissances se déclarent favorables au régime d’information pour les achats de matériels militaires, alors même que le gouvernement congolais des «warriors» mené par le Président Tshisekedi a quadruplé ses recettes budgétaires qui lui donnent une plus grande marge de manœuvre ?
Alors, financements ou appui à l’effort de guerre d’un groupe d’aventuriers aux commandes d’un pays, bellicistes, revanchards et nostalgiques d’un soi-disant rayonnement du pouvoir royal sur les populations environnantes dans les grands lacs ? Je m’interroge encore….
Muderwa Marandura (CP)