L’année 2022 se termine de la plus belle manière. C’est selon, diront certains. Car, en République Démocratique du Congo, pour juger de la beauté de la nouvelle année, tout dépend de l’endroit où vous vous trouvez.
Si, dans la partie Ouest, relativement calme, la nouvelle année 2023 sera célébrée à sa juste valeur, pour les Congolais de la partie Est, particulièrement ceux des provinces meurtries du Nord-Kivu et de l’Ituri, c’est dans la douleur que s’achève l’année 2022. Depuis une vingtaine d’années, cette partie de la RDC subit une violence injuste par le fait des voisins trop envieux des immenses richesses de la RDC.
Mais, par-dessus tout, reconnaissons que, comme toujours, la RDC continue à résister. Tous ceux qui ne jurent que par son démantèlement continuent à rencontrer la farouche résistance d’un peuple qui n’est pas prêt à céder ne serait-ce qu’un centimètre de son territoire national. La RDC tient. Sans doute, tiendra-t-elle encore en 2023. C’est tout ce qu’on espère.
Car, l’année 2023 est celle de tous les enjeux, principalement électoraux. C’est en cette année 2023 que le peuple sera appelé, en décembre prochain, aux urnes pour se choisir de nouveaux animateurs des institutions, depuis le Président de la République jusqu’aux députés nationaux, en passant par les députés provinciaux, les sénateurs et les conseillers communaux. Autant de défis que la RDC sera une fois de plus appelée à relever pour consolider sa démocratie.
La RDC brûlera-t-elle en 2023 ? Cette hypothèse est totalement exclue.
Pour le quatrième cycle électoral de la 3ème République, en partant de 2006 jusqu’aux dernières élections de 2018, avec le cycle charnière de 2011, le peuple congolais a nettement démontré son degré de maturité politique. C’est un peuple qui a mûri, fier d’exercer sa souveraineté dans le choix de ses dirigeants.
Année de tous les enjeux, 2023 l’est véritablement. Ce ne sera pas cependant une année d’implosion de la RDC, mais plutôt celle où le peuple congolais va, une fois prouvé, à l’Afrique et au monde que le Congo reste un et invisible, pleinement déterminé à gérer son destin d’un grand pays au cœur de l’Afrique.
Econews