En République Démocratique du Congo, l’État de droit, que se réclame de défendre le pouvoir en place à Kinshasa, ne serait finalement qu’un simple slogan. Il est évident qu’en RDC, tous ne bénéficient pas de mêmes faveurs. Le traitement est sélectif, selon qu’on est proche du pouvoir ou pas. Tout comme, on peut être privé de la liberté de mouvement de manière tout aussi arbitraire. Si non, comment comprendre que Matata Ponyo Mapon, sénateur de son état, ait été interdit de voyager samedi pour la ville de Lubumbashi, sur base des injonctions du procureur général près la Cour constitutionnelle. Le motif est totalement inavoué, pour autant que la Cour constitutionnelle s’était déclarée « incompétente » de poursuivre Matata Ponyo en sa qualité d’ancien Premier ministre dans l’affaire Bukanga-Lonzo. Qui pis est, le Parquet près la même Cour avait conclu à un « non-lieu » dans le dossier, supposé mettre en cause Matata dans l’indemnisation des anciens propriétaires des biens zaïrianisés.
Curieusement, samedi à l’aéroport international de N’Djili, Matata Ponyo a été interdit d’embarquer sur le vol Congo Airways à destination de Lubumbashi. Il ne va donc pas assister aux funérailles de sa jeune sœur, Rose Matata Mwayuma. Ainsi en a décidé une Justice congolaise à géométrie variable qui, passant outre la loi congolaise, a décidé de priver à un sénateur en fonction ses droits les plus élémentaires : la liberté de mouvement.
A Kinshasa, la cellule de communication de Matata Ponyo Mapon a vigoureusement condamné cette décision inique qui passe pour une réelle négation de l’Etat de droit prôné par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Econews