Après Bukanga-Lonzo, voici le « Marché international de Kinshasa » : Matata Ponyo, Deogratias Mutombo et Christo Grobler à la barre ce lundi 21 août devant la Cour constitutionnelle

A la Cour constitutionnelle, on passe facilement d’une affaire à une autre. Ainsi, après l’épilogue Bukanga-Lonzo qui a défrayé le chronique, la Cour constitutionnelle revient à la charge avec l’affaire « Marché international de Kinshasa » dans laquelle sont impliqués l’ancien Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, l’ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, et le Sud-africain, Christo Grobler, directeur-gérant d’Africom, entreprise gestionnaire du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. Une audience « en matière répressive » est fixée ce lundi 21 août 2023 à la Cour constitutionnelle.
Nouveau rebondisse ment à la Cour constitutionnelle. Cette fois-ci, il ne s’agit plus de l’affaire Bukanga-Lonzo. La Cour constitutionnelle a, par une magie dont elle a le secret, activé une autre, tout aussi différente : l’affaire «Marché international de Kinshasa ». Une audience, fixée ce lundi 21 août 2023, vise, notamment Matata Ponyo Mapon, ancien Premier ministre, Deogratias Mutombo, ancien gouverneur de la BCC, et Christo Grobler, directeur-gérant de l’entreprise sud-africaine Africom.
Les trois prévenus sont poursuivis en «matière répressive » pour «détournement d’une somme équivalent à 89.000.000 USD destinés à la construction du marché international de Kinshasa». C’est ce qui ressort d’une «citation à prévenu», leur adressée en date du 11 août 2023 par le greffe pénal de la Cour constitutionnelle, qu’Econews a pu consulter (voir fac similé).
La copie de la« citation à prévenu » lancée contre l’ancien gouverneur de la BCC fait également mention, sans le citer nommément, de l’ancien Premier ministreMatata, présenté comme « co-auteur agissant par coopération directe, étant agent public de l’Etat en tant que Premier ministre du Gouvernement de la République Démocratique du Congo».
Jusqu’où ira donc la Cour constitutionnelle dans l’affaire Bukanga-Lonzo ? Il y a, depuis lors, un grand mystère autour de cette affaire qui aura mouvementé tout le mandat du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Se trouvant sûrement dans l’impasse d’exhumer le dossier Bukanga-Lonzo, au regard du verrou que pose l’arrêt du 15 novembre 2021 rendu par la même Cour constitutionnelle, le parquet général près la Cour constitutionnelle a suscité un autre dossier, lié cette fois-ci au Marché international de Kinshasa, pour lequel il fait part d’un détournement de l’équivalent de 89 millions USD.
Est-ce que la Cour constitutionnelle a obtenu l’avis favorable du Sénat dans une affaire autre que celle liée au Parc national de Bukanga-Lonzo ? Que reproche-t-on à l’ancien gouverneur de la BCC qui n’agit sûrement que sous les ordres du ministre des Finances qui a validé l’ordre de paiement de ce présumé détournement de 89 millions USD ? Directeur-gérant d’Africom, le Sud-africain Christo Grobler avait-il aussi la gestion du Marché international de Kinshasa ?
Autant de questions qui vont une fois alimenter ce procès, indirectement lié à l’affaire Bukanga-Lonzo.
Pour rappel, prévu d’être construit dans la commune de Maluku, le Marché international de Kinshasa était inscrit dans le cadre de la commercialisation des produits du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.

Econews

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