Au MEDAYS 2024 à Tanger, la RDC s’est vendue comme jamais auparavant

Le VPM Daniel Mukoko Samba a longuement échangé avec la partie marocaine.

Lors de l’édition 2024 des MEDAYS, tenue dans la ville emblématique de Tanger, au Maroc, la République Démocratique du Congo (RDC) s’est imposée comme l’une des grandes stars de l’événement. Avec une stratégie ambitieuse et des arguments bien ficelés, le géant d’Afrique Centrale a su captiver l’attention des décideurs politiques, investisseurs, et experts venus du monde entier. M Nzuka Mapengo, membre de la délégation qui a accompagné le Vice-Premier ministre en charge de l’Economie nationale, en fait le point. Décryptage

Lors de la journée de la République Démocratique du Congo dans  le cadre du MEDAYS, des représentants de haut niveau du gouvernement congolais, notamment la Première Ministre, Judith Suminwa, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie, le ministre d’Etat en charge de l’agriculture, celui des Mines, le Directeur Général ai de l’ANAPI ainsi que le Président la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), ont échangé avec les participants  sur les opportunités d’investissement en  République Démocratique du Congo.

La rencontre a permis de mettre en lumière le potentiel économique du pays, les réformes en cours et les partenariats stratégiques visant à dynamiser les investissements.

Ainsi donc, La RDC a été présentée comme une destination privilégiée pour les investisseurs grâce à ses ressources naturelles abondantes, une main-d’œuvre jeune et sa position géographique centrale en Afrique.

Malgré les deux cas de décroissance connus avec l’avènement des  « subprimes aux USA » et la crise du COVID 19,  depuis 2002, le pays n’a cessé d’enregistrer une croissance économique continue, portée principalement par le secteur minier. Cependant, le gouvernement s’efforce de diversifier l’économie en attirant des investissements dans d’autres secteurs comme l’agriculture, l’agro-industrie et les télécommunications.

Les relations économiques internationales, notamment avec le Maroc, les États-Unis et la Chine, renforcent cette dynamique, offrant des opportunités d’exportation vers des marchés internationaux pour les investisseurs qui viendraient en RD Congo.

Pour accompagner cette croissance, des réformes structurelles ont été engagées. Une feuille de route validée par le Conseil des ministres vise à améliorer le climat des affaires en simplifiant les démarches administratives et en assurant la transparence. L’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) joue un rôle-clé en accompagnant les investisseurs et en promouvant une image positive de la RDC.

Le partenariat public-privé (PPP) est également mis en avant comme un levier stratégique, permettant aux acteurs publics et privés de collaborer efficacement pour financer des projets d’infrastructures et résoudre des différends.

Les défis pouvant faire hésiter les investisseurs à venir en RD Congo ont été présentés comme des opportunités d’affaires à saisir. Il s’agit notamment du déficit énergétique, le manque d’infrastructures dans les zones minières stratégiques.

Il est impératif de diversifier davantage les investissements étrangers en identifiant des incitations claires pour les secteurs prioritaires, tels que l’agriculture et l’agro-industrie.

En ce qui concerne le partenariat PPP avec le gouvernement, les investisseurs ont été rassurés que le gouvernement envisage plusieurs actions concrètes pour surmonter les doutes apparents sur la protection juridique et judiciaire des investisseurs.

Dans ce sens il a été rapporté aux investisseurs éventuels par le VPM et ministre de l’Économie de la tenue imminente des états généraux du portefeuille. Ces Etats généraux viseront à faciliter les investissements privés dans le secteur du portefeuille.

Répondant à la question sur l’instabilité monétaire en Afrique, le VPM ministre de l’Économie, Daniel Mukoko a rassuré les participants que la RDC ne se trouve pas dans la zone dite franc, que les dispositions sont déjà prises pour permettre aux investisseurs de rester maitres de la gestion de leurs devises collectées lors des ventes à l’étranger, n’étant obligés que de rapatrier une partie pour permettre au pays de consolider ses réserves. Il a fortement insisté que la transition recherchée aujourd hui par la RD Congo c’est de la diversification totale de son économie.

Bien avant le VPM ministre de l’Économie, le ministre des Mines avait reconnu devant les participants que la RD Congo s’engageait résolument non seulement pour attirer davantage des capitaux pour le secteur des mines, mais aussi pour assurer au pays la transformation locale des ressources et le développement de l’agriculture grâce aux ressources ainsi collectées.il a aussi présenté aux participants les cinq directions de la diversification de son secteur qui sont :

–             La mise en place de plus de souveraineté par l’amélioration du climat des affaires;

–             La diversification des minerais traités surtout dans le cadre de la transition énergétique;

–             La transformation locale pour plus de valeurs ajoutées;

–             La diversification provinciale des exploitations, le Congo étant un scandale géologique;

–             La garantie de l’après-mine par l’investissement dans l’agriculture.

Alors qu’il lui avait été donné de parler du potentiel des exportations que possède la RD Congo, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku a rappelé à l’assistance la célèbre phrase de Franz Fanon « L’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo », que notre pays ne voudrait pas manger les potentialités, mais s’offrir pour qu’ensemble avec le Congo, l’Afrique puisse gagner le marché du monde.

En conclusion, la RDC se positionne comme un pôle d’investissement en Afrique grâce à ses ressources naturelles, ses fondamentaux économiques solides et son engagement envers des réformes structurelles.

Nzuka Mapengo (CP)

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