Le directeur général du Centre culturel et artistique pour les pays de l’Afrique centrale (CCAPAC), le professeur Balufu Bakupa-Kanyinda, a jugé positif le bilan de ce centre au premier trimestriel de l’année 2025. C’était lors d’une conférence de presse qu’il a tenue jeudi dernier à Kinshasa, laquelle a permis de mettre en lumière les réalisations significatives ainsi que les défis rencontrés au cours de cette période.
La présentation de ce bilan est intervenue après une réunion du comité de pilotage présidée par la ministre de la Culture qui a souligné l’importance de l’art et de la culture dans le développement social et économique de la région.
A l’occasion, les participants ont apprécié les différentes initiatives mises en œuvre par le Centre culturel et artistique pour les pays de l’Afrique centrale, tout en réfléchissant ensemble aux défis à relever pour l’avenir.
Depuis sa création, relève-t-on, ce Centre a su se positionner comme un véritable élan de dynamisme culturel dans la région. Preuve : plusieurs activités de grande envergure ont été organisées, jouant un rôle essentiel dans le renforcement de la visibilité des artistes locaux et encourageant les échanges culturels enrichissants.
Ces initiatives variées ont pris de nombreuses formes, témoignant de la richesse et de la diversité du paysage artistique.
Parmi les programmes mis en avant, on peut citer des expositions captivantes qui mettent en lumière le travail d’artistes émergents et établis, suscitant l’intérêt du public et créant un dialogue entre l’art et les visiteurs.
Les ateliers créatifs, quant à eux, se sont révélés être des piliers de l’activité du centre, offrant un espace d’apprentissage et de partage où les participants peuvent explorer leur créativité sous la guidance de professionnels passionnés. En somme, grâce à ces multiples initiatives, le centre s’affirme comme un acteur incontournable de la scène culturelle locale, favorisant la diversité des expressions artistiques et l’enrichissement mutuel entre les artistes et le public.
Prenant la parole à cette occasion, le directeur général du CCAPAC a exposé les résultats positifs obtenus depuis le début de l’année, en mettant en avant les projets artistiques et culturels qui ont marqué cette période. Les participants ont pu constater que, malgré certaines contraintes, le centre a réussi à maintenir son éclat, sa propreté et un niveau d’activité élevé et à offrir des espaces de création et d’expression artistique.
En parallèle, et dans un souci de transparence, le DG Balufu Bakupa-Kanyinda a abordé ouvertement les défis persistants auxquels le centre est confronté, ainsi que ses imperfections, qu’elles soient manifestes ou plus subtiles. Parmi ces défis, le financement inadéquat représente un obstacle majeur. Aussi a-t-il souligné la nécessité d’un financement public pérenne, insistant sur le fait que le centre devrait être budgétisé par l’État. Malheureusement, le budget pour l’exercice 2025 a été clôturé avant l’inauguration du centre, ce qui constitue un contretemps regrettable et oblige à rechercher des solutions alternatives pour assurer sa viabilité financière.
Il est important de souligner que le centre fonctionne de manière autonome, financé par ses propres revenus et les recettes locatives des salles. Malgré cette autonomie financière et un financement global jugé insuffisant, le DG a identifié plusieurs points faibles nécessitant une attention particulière. Parmi ces défauts, l’incohérence de la capacité électrique du centre est un problème majeur, limitant potentiellement l’utilisation simultanée de certains équipements et affectant la flexibilité de l’espace pour divers événements et activités.
«Le centre fonctionne normalement avec deux lignes électriques, Ngiri-Ngiri et Sendwe, mais la seconde n’est pas encore raccordée. Un groupe électrogène supplée les défaillances de la SNEL, mais sa capacité est insuffisante », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Nous étudions une possibilité d’installer un parc solaire de 20 MW pour assurer une autonomie électrique complète ».
Les perspectives d’avenir
En regardant vers l’avenir, Balufu Bakupa-Kanyinda a présenté les perspectives pour l’année 2025 et au-delà. Il a évoqué plusieurs projets en préparation, visant à renforcer la coopération avec d’autres institutions culturelles à l’échelle internationale. D‘où son désir de développer des programmes davantage inclusifs, destinés à encourager la participation d’un public plus large, notamment les jeunes et les communautés marginalisées.
Enfin, le DG du CCAPAC a déclaré qu’il était en train d’étudier sérieusement la possibilité d’entreprendre un certain nombre de travaux d’amélioration et de modernisation au sein du centre. Plus précisément, il a mentionné son intention d’examiner attentivement des projets tels que l’aménagement et l’ouverture d’un nouveau restaurant, ainsi que la conception, le développement et le lancement d’un site web performant et attrayant pour le public.
BENNY LUTALADIO