Pays à situation humanitaire complexe, la République démocratique du Congo a adhéré au Pacte mondial pour les réfugiés. Dans le cadre du partenariat stratégique, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) contribue substantiellement au renforcement des capacités. En adhérant également à l’approche «Nexis» qui constitue le point de rencontre entre l’humanitaire et le développement, le HCR fait de son mieux pour que les réfugiés cessent d’être une charge, mais deviennent plutôt une opportunité. C’est ce qui explique l’apport financier pour la prise en charge des réfugiés en RDC qui, à ce jour, avoisine douze millions de dollars américains depuis l’apparition de la COVID-19 en 2020.
Les professionnels des médias de la ville de Kinshasa ont été conviés, hier jeudi 17 février 2022 au siège du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), à un déjeuner de presse placé sous le thème «le HCR et la prise en charge médicale des réfugiés en période de la pandémie à coronavirus».
Pour l’administrateur en charge de santé publique au Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, Dr Robert Anunu qui en était le conférencier, la vision de cet organisme est de sécuriser les réfugiés afin qu’ils jouissent de leurs droits sur la discrimination, qu’ils aient accès équitable aux services, progressifs aux solutions durables , que soit amélioré l’environnement juridique et qu’ils soient inclus dans le système national.
Les objectifs poursuivis dans le domaine de la santé en cette période de COVID-19 consistent a assurer le partenariat stratégique, le renforcement des capacités, l’accès effectif aux soins de santé à accorder aux réfugiés et à la population d’accueil.
Sur le plan budgétaire, Dr Robert Anunu a révélé que, depuis l’apparition de la COVID-19, il y a de cela trois ans, les frais engagés par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, s’élèvent à 12 millions de dollars américains, soit 4.500.000 en 2020, 4.500.000 en 2021 et 3.000.000 déjà en 2022. Les 526.370 qu’héberge la RDC vont dans 101 formations sanitaires réparties en 40 zones de santé.
S’agissant des réalisations du HCR en cette période de pandémie à COVID-19, Dr. Robert Anunu a cité l’appui logistique constitué des matériels appropriés à la lutte ; la formation de 1500 prestataires des soins, notamment les médecins, infirmiers et laborantins; la vaccination dans cinq zones de santé des provinces du Nord, du Sud-Kivu, du Haut-Uélé et de l’Ituri.
Quant aux statistiques des réfugiés, elles se présentent comme suit : sur les 93 cas de COVID-19, 92 guéris, 1 décès et 3.484 vaccinés, y compris les populations locales.
Les défis et contraintes auxquels fait face le HCR sont la sécurité et l’accès aux populations, le système de santé peu résilient et fragmenté.
Véron Kongo