Les avis restent partagés selon qu’on encourage ou l’on est contre les événements survenus à Kinshasa entre Jean-Marc Kabund et la Garde républicaine.
Pour les uns, ça en valait la peine, la descente punitive de la Garde républicaine à la résidence du 1er vice-président de la chambre basse du Parlement.
Ceux qui soutiennent cette démarche affirment que ce dernier, depuis la déchéance du bureau Mabunda, est devenu encore plus hautain, anxieux, injurieux, orgueilleux et méprisant.
Il fallait donc, de toute urgence, le ramener les pieds sur terre, d’autant plus qu’il n’en est pas à son premier forfait.
Rappelez-vous de la scène similaire avec le cortège de la mère du Président de la République.
Il prend trop les ailes au point où il se fait appeler « le vice-président de la République» et pose certains actes que même le Chef de l’Etat ne se le permettrait.
Son travail, c’est ne pas de réguler la circulation routière, il y’a des gens commis à cette tâche. Pire encore, sa garde ravir l’arme d’un agent de la Garde républicaine.
Croyez-vous que sous Kabila, un policier, garde d’une quelconque autorité soit-elle, pouvait se le permettre ?
Ses prises de position à l’endroit des collaborateurs du Chef font réfléchir… Les toutes dernières sont celles de soutien au député Ngoy Kasanji, mais aussi lors du débat général sur le budget 2022 tirant à boulets rouges sur le Premier ministre.
«On sait déjà qu’il sera candidat en 2023 et qu’il a déjà un parti politique dans sa mallette», susurre-t-on dans la ville haute.
En revanche, de l’autre côté, quelques membres du parti présidentiel, en solidarité à leur président ad intérim, condamnent avec la dernière énergie cette incursion nocturne.
Pour ces derniers, comment une autorité du pays peut se faire humilier de la sorte, à son domicile?
S’il y a eu des bavures par certains éléments de sa garde, force reste à la loi et à la justice de faire son travail. «Il s’agit simplement et purement d’un règlement de compte qui aurait pu tourner au vinaigre après échange des tirs », affirment-ils.
Que dire du traumatisme subi par les enfants, sa femme, les voisins et les paisibles citoyens qui circulaient dans les environs.
Les tenants de cette approche exigent des sanctions disciplinaires puisque selon eux, il y a eu violation de domicile, sabotage et destruction méchante, avant d’ajouter que leur président est victime d’un conflit entre certains conseillers, notamment ceux de la diaspora et quelques cadres de son parti.
Au regard de cette triste réalité, qui annonce un mauvais présage une année avant les élections de 2023, le ciel, déjà nuageux au sein de l’UDPS, semble s’assombrir davantage.
L’avenir nous en dira un peu plus.
CP