Élections générales de 2023 : Denis Kadima prévient : il y a risque de glissement

Le train électoral est en marche. Jeudi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a joué sa partition en rendant publique la feuille de route du cycle électorale 2022-2027.

Si la Céni se propose de respecter la Constitution en programment la présidentielle en décembre 2023, elle reste cependant perplexe sur les contraintes qui pèsent sur le respect de cette feuille de route.

Bien évidemment, le président de la Céni, Denis Kadima, a précisé d’emblée que cette feuille de route n’est pas à confondre avec le calendrier électoral qui devait en découler. C’est la preuve qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge. Autrement dit, la feuille de route ne fixe que les échéances sans aucune assurance.

Tout sera dicté par les contraintes à lever préalablement pour donner une nette visibilité au prochain cycle électoral. Il s’agit spécialement, de l’avis de la Céni, de : Les délais constitutionnels et légaux, la considération financière technique et sanitaire ainsi que les contraintes climatiques et sécuritaires.

En attendant la mise à jour que la Céni se propose de mener, en concertation avec toutes les parties impliquées au processus électoral, tout est encore provisoire. Ce qui sème le doute dans l’opinion publique.

Personne ne prétendra n’avoir pas été prévenu des risques de glissement du calendrier électoral. Le président de la Commission électorale nationale indépendante a profité de sa première sortie publique pour annoncer avec solennité les risques qu’encoure le processus électoral qui doit culminer fin 2023 avec la tenue d’élections générales dans le pays à l’échéance prévue dans la Constitution.

Sur un ton grave et sérieux, Denis Kadima a égrené la liste de ces risques.

A bien les analyser, les observateurs sont d’accord sur une chose : il serait difficile de tenir le délai de fin 2023 pour organiser les scrutins.

Pour le président Kadima, la première difficulté est d’ordre légal. Le Parlement doit voter des textes qui organisent les élections dans le pays. Montant d’un cran, il a prévenu que la mutualisation prônée par les autorités est un risque majeur dans le processus électoral. Pour lui, il faut qu’au préalable, la Céni, l’Onip (Office national de l’identification de la population) et la structure en charge de l’organisation du recensement, en l’occurrence le Bureau central de recensement (BCR), harmonisent leurs méthodes pour plus d’efficacité. Dans le cas contraire, le glissement du calendrier sera inévitable, prédit déjà la Céni.

Puis, pour que plus personne ne doute des risques réels de glissement du calendrier, Denis Kadima a sorti trois défis quasiment insurmontables : le financement en temps nécessaire des opérations, l’insécurité dans la partie Est du pays et enfin la pandémie de Covid-19. Un tableau qui ne permet pas de se rassurer que des élections auront lieu dans le délai.

Tous les acteurs sont donc prévenus : il y a risque de ne pas tenir les délais constitutionnels.

Il est donc temps que tout le monde s’implique dans la recherche des solutions appropriées allant dans le sens de satisfaire les attentes de tout le monde. Denis Kadima n’organisera les élections que si les défis ainsi publiquement énumérés trouvent de réponses appropriées.

Voici la feuille de route du processus électoral 2021 – 2027 ainsi que les contraintes à surmonter préalablement.

Econews