Plus que jamais, les forêts sont soumises à un nombre croissant de menaces et de risques de catastrophes, tels que les incendies, les sécheresses et les tempêtes, mais aussi les guerres et les agressions violentes. Pour la République Démocratique du Congo, pays qui occupe près de la moitié des forêts du Bassin du Congo, les défis sont énormes.
C’est à ce titre que la vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaïba, participe, du 9 au 13 mai 2022 à New York, aux Etats-Unis, à la 17ème session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF 17) : «Les forêts sont vitales».
Pendant cinq jours, les participants vont se mettre d’accord sur la mise en œuvre du Plan stratégique des Nations Unies pour les forêts 2017-2030. Ils attendent également se pencher sur des activités à l’appui des priorités thématiques pour l’exercice biennal 2021-2022.
La RDC, un «pays-solution»
Dans l’allocution qu’elle a prononcée lundi, à l’ouverture solennelle de cette session, la VPM Eve Bazaïba a rappelé, non seulement les potentialités environnementales de la RDC, mais aussi les services écosystémiques de ses forêts en faveur de l’humanité. A cet effet, elle a relevé les efforts qu’entreprend le Gouvernement congolais dans l’efficience de la gouvernance forestière. C’est le cas, a-t-elle indiqué, des mesures prises dans le cadre de l’assainissement du secteur forestier qui ont finalement pu sauver plus de trois (3) millions d’hectares des forêts.
«Aujourd’hui, la RDC co-organise avec la République Arabe d’Égypte les travaux préparatoires de la COP27. C’est un grand événement qui honore le Bassin du Congo dans son ensemble », a rappelé la VPM Bazaïba.
À la suite de l’intervention de la France, le VPM Eve Bazaïba a attiré l’attention de la communauté internationale sur le lien qu’il faut désormais établir entre la guerre et la préservation de l’environnement ou mieux des forêts.
Il y a lieu de rappeler que la France, qui est intervenue par son représentant permanent aux Nations Unies, M. Nicolas de Rivière, a souligné que « plus que jamais, les forêts sont soumises à un nombre croissant de menaces et de risques de catastrophes, tels que les incendies, les sécheresses et les tempêtes, mais aussi les guerres et les agressions violentes ». Et d’ajouter : « Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est parce que nous savons que les forêts sont vitales, pour les peuples comme pour la planète. Elles jouent un rôle majeur dans l’atténuation du changement climatique, la lutte contre la perte de biodiversité, et bien entendu, elles ont un rôle crucial dans la fourniture de bénéfices économiques, sociaux et environnementaux aux populations ». Avant de relever que « la pandémie de Covid-19 a renforcé la nécessité d’œuvrer en faveur de l’approche ‘Une seule santé’ », soulignant la nécessité, selon lui, « d’intégrer l’importance des forêts et de leur gestion durable dans les plans de résilience post-Covid ».
Aussi, la France a-t-elle encouragé « particulièrement tous les membres du Forum des Nations unies pour les Forêts à adopter des mesures concrètes et cohérentes en faveur de chaînes d’approvisionnement durables et zéro-déforestation », faisant comprendre que « pour atteindre les objectifs mondiaux relatifs aux forêts, des investissements financiers accrus provenant de toutes les sources et à tous les niveaux, sont nécessaires pour améliorer la gestion durable des forêts, leur conservation, leur résilience et la restauration des écosystèmes. À cette fin, nous soulignons le rôle du Réseau Mondial de Facilitation du Financement des Forêts pour son soutien dans l’élaboration de stratégies de financement des forêts ».
Jusqu’au 13 mai 2022, la 17ème session du Forum des Nations Unies sur les forêts examinera les préparatifs de l’examen à mi-parcours en 2024 de l’efficacité de l’arrangement internationale sur les forêts dans la réalisation de ses objectifs, y compris la stratégie de communication et de sensibilisation du plan stratégique de l’ONU pour les forêts 2017-2030.
Francis M.