Les États-Unis et la Chine se livrent une guerre sur Twitter avec, en toile de fond, les minerais de la République Démocratique du Congo. A première vue, on ne s’explique pas les raisons de cette guéguerre entre Peter Pham et l’ambassadeur Zhu Jing.
Sans mettre des gants, Peter Pham pointe un doigt accusateur sur les opérateurs économiques chinois épinglés dans un reportage. Les Chinois crient à la manipulation de l’opinion publique congolaise, accusant les Américains de pratiquer la politique du ôtes-toi de là pour que je m’y mette.
Remontés, les Chinois ont sorti l’artillerie lourde avec des investissements concrets en appui. Des réalisations visibles en faveur des Congolais et leur pays. Sur ce terrain, les USA n’ont pas beaucoup d’arguments face aux Chinois.
Cependant, l’absence d’Américains sur le champ des infrastructures ne signifie pas que les Etats-Unis ne font absolument rien pour les Congolais. Dans leurs explications, les États-Unis font état des soutiens substantiels apportés à la RDC dans le cadre de l’ensemble du système des Nations Unies.
Il s’agit principalement de la Monusco, des programmes de vaccination, etc. Des chiffres sont avancés allant dans le sens de conforter l’efficacité de l’action américaine en RDC.
Fouillant dans le passé, les Etats-Unis mettent en avant l’implantation d’usines qui avaient donné des emplois sûrs aux Congolais. Les pillages de la décennie 1990 ont poussé les Américains à plier leurs bagages. La Chine, fière de la visibilité de ses investissements en RDC, ne se fait pas prier pour les vanter.
La provocation était telle que se taire aurait été pour les Chinois, une manière d’acquiescer surtout que des cas épinglés semblaient être réels. L’ambassadeur de Chine en RDC est monté sur le ring avec l’envie d’en découdre avec ce provocateur américain qui essaie de mettre en danger des investissements de plusieurs années.
En RDC, la Chine aligne un tableau florissant, partant du Palais du peuple, du stade des Martyrs jusqu’au Fleuve Congo Hôtel, un hôtel cinq étoiles sorti des décombres d’un immeuble abandonné. Sans compter les routes en nombre impressionnant.
Cependant, les Chinois, qui ont de la matière pour mettre les Américains K.O. dès le premier round, ont plutôt opté pour une communication timide.
Cette guerre suscite des questions qui demeurent sans réponse. Il s’agit notamment de la cession de Tenke Fun-gurume Mining à une firme chinoise par des Américains ! Lorsque les Américains veulent se débarrasser d’un investissement lourd, ils s’adressent aux Chinois, ces partenaires qui les tiennent à la gorge avec des créances de plusieurs milliards de dollars américains. C’est tout dire.
Econews