La Cicos en ordre de bataille pour la gestion des déchets issus des unités fluviales

Au sein des Etats membres de la Cicos, l’heure est à la mobilisation pour la mise en œuvre de la Directive de gestion des déchets issus des unités fluviales.

Les travaux de l’atelier national sur la Directive de gestion des déchets issus des unités fluviales, organisés par la Cicos (Commission Internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha), tenus du 15 au 17 février 2022 à Kinshasa, se sont clôturés sur une note de satisfaction.

Dans son allocution de clôture, le représentant du ministre des Transports et voies de communication, le conseiller Bogaine Bonga, a salué l’engagement des participants à ces assises. Avant de rappeler que cet atelier avait pour objectif principal d’examiner et d’enrichir les règlements communs élaborés, en vue de leur adoption par les instances dirigeantes de la Cicos. Cet objectif, a-t-il fait remarquer, est largement atteint au regard des résultats obtenus.

Saisissant cette opportunité, le représentant du ministre des Transports a remercié l’Union européenne et les autres partenaires financiers pour le soutien qu’ils ne cessent d’apporter à la Cicos.

Du côté de la Cicos, le directeur des Ressources en eau, Georges Gulemvuga, représentant de Mme le secrétaire général de cette institution, a remercié les participants pour le travail abattu qui a abouti aux résultats que la Cicos et les pays membres attendaient. Et de noter que les recommandations de cet atelier seront mises en œuvre pour le bien-être des populations. En outre, il a remercié le ministère des Transports pour la conduite des travaux de cet atelier.

A la fin de l’atelier, les participants ont formulé des recommandations, notamment la nécessité pour toutes les parties prenantes de travailler en synergie avec le Centre de contrôle et de surveillance de la pollution marine pour la mise en œuvre effective de la Directive et du Règlement commun.

Il est aussi question de la capitalisation des fiches techniques d’inspection des unités fluviales utilisées par le ministère de la Santé publique pour le contrôle des unités fluviales. Sans oublier la mise en exergue des missions d’inspection conjointes lors de contrôle des unités fluviales, en vue de réduire le temps d’attente des bâtiments dans les plateformes portuaires.

Les participants ont également recommandé la nécessité pour les plate-formes portuaires concernées d’amorcer le processus de mise en œuvre de la Directive et du Règlement commun une fois adoptés, par l’élaboration des plans de réception des déchets; l’accompagnement par la Cicos dans la mobilisation de financements en faveur des structures nationales chargées de la mise en œuvre de la Directive et des Règlements communs.

Projet Parfsed en bref

La mise en œuvre du Projet d’appui à la règlementation, la facilitation, la sécurisation, et la durabilité du transport fluvial dans la zone Cicos (Parfsed) découle d’une analyse diagnostique du transport par voies d’eau intérieures dans les bassins du Congo et du fleuve Ogooué, réalisée en 2016 par la Cicos.

Cette étude a mis en exergue un grand nombre d’entraves à la navigation, entrainant une sous-exploitation de la flotte, en deçà des besoins économiques de la sous-région Afrique Centrale. Ces entraves sont : «la présence de barrières non physiques (tracasseries administratives et des contrôles non réglementaires); l’existence de nombreuses barrières physiques (bancs de sable, rochers, épaves d’unités fluviales…) dans les voies d’eau; la pollution des voies d’eau et des plateformes portuaires; l’exploitation des unités fluviales sans respect des normes de sécurité et de l’environnement reconnues ; la non mise en application des règlements communs élaborés par la Cicos et la faiblesse dans l’application de la réglementation nationale existante; la complexité et la longueur des procédures portuaires; la vétusté des unités fluviales; la construction des unités fluviales sans respect aux normes réglementaires ».

Financé par l’Union européenne, le Parfsed est conçu pour concrétiser, à travers le Fonds européen pour le développement (FED), la volonté du secrétariat général de la Cicos et de ses Etats membres, d’améliorer la navigabilité et la sécurité de la navigation sur ces voies d’eau intérieures, tout en préservant l’environnement. Il répond également aux attentes du «Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique Centrale (PAGIRN)», sous financement de l’Union européenne dans le cadre du 11ème FED.

L’objectif est de «contribuer à l’amélioration des infrastructures de transport fluvial de l’espace Cicos pour en faire un corridor de désenclavement et d’intégration de la sous-région Afrique Centrale».

A.T.