Nord-Kivu : un cas de maladie à virus Ebola suspecté à Beni

Après la quatorzième épidémie de la maladie à virus Ebola déclarée à Mbandaka dans la province de l’Equateur, la quinzième s’annonce avec le cas qui vient d’être suspecté au Nord-Kivu, plus précisément à Beni. L’enquête est en cours à l’Institut National de Recherche Biomédicale.
Le 4 juillet 2022, le ministre de la Santé publi- que, Hygiène et Prévention, Jean-Jacques Mbungani, annonçait officiellement la fin de la quatorzième épidémie de la maladie à virus Ebola déclarée à Mbandaka, dans la province de l’Equateur.
Au cours du 65ème conseil des ministres qui s’est tenu le vendredi 19 août 2022, il a informé ses collègues du décès, le 15 août 2022, d’un cas suspecté de la maladie à virus Ebola dans la province du Nord-Kivu, plus précisément à Beni. Il a rassuré que des actions urgentes sont entreprises, notamment l’investigation approfondie par l’équipe cadre des zones de santé de Beni dont le listing de contacts, la décontamination de l’hôpital général et de la communauté, la disponibilité dans la province du stock des vaccins contre cette maladie, l’exécution du plan de riposte en instance.
En attendant les résultats de séquençage devant permettre de déclarer officiellement une épidémie dans cette zone de santé et la classifier, le gouvernement recommande la prudence à la population.
Le cas suspecté est une femme de 46 ans décédée à Beni le 15 août 2022. Soignée à l’hôpital général pour autres affections, elle présentera ensuite des symptômes compatibles avec la maladie à virus Ebola.

L’OMS déjà sur le terrain
Alors que l’analyse est en cours à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est déjà sur le terrain pour aider les responsables de la santé à enquêter sur le cas et à se préparer à une éventuelle épidémie, a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant un contact avec le cas suspect et surveiller son état de santé. Cet organisme des Nations unies veillera également à ce que des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections soient mises en place, à ce que le traitement puisse être mis à la disposition de ceux qui en ont le plus besoin et à sensibiliser les communautés locales à la maladie à virus Ebola.
Comme il est de coutume aux réunions du conseil des ministres, le ministre Mbungani a, en outre, présenté la situation générale de l’épidémie à COVID-19 en RDC. Celle-ci, a-t-il indiqué, reste stable et contrôlée dans l’ensemble du pays avec un taux de létalité nageant autour de 1,5%.

Véron Kongo