Les choses se précisent peu à peu sur l’organisation effective des élections présidentielle, législatives et municipales de 2023. Après la présentation des kits d’identification et d’enrôlement des électeurs mercredi 23 novembre 2022 dans la salle des spectacles du Palais du peuple, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié le calendrier électoral.
En effet, l’élection présidentielle est fixée au 20 décembre 2022. C’est ce qu’a annoncé le président de la CENI, le samedi 26 novembre 2022, lors d’une rencontre organisée au siège de cette institution d’appui à la démocratie, sis sur le boulevard du 30 juin, à Kinshasa.
Les congolais seront appelés aux urnes le 20 décembre 2023, afin d’élire, pour cinq ans, le successeur d e l’actuel Président de la République démocratique du Congo. Au scritin de décembre 2023, la liste des candidats pourait s’alonger contrairement à 2018 où il y avait que trois poids lourds ; Tshisekedi, Fayulu et Ramazani Shadari.
L’annonce de la date de ce scrutin, intervient alors que la partie Est du pays reste en proie aux violences de groupes armés, dont la rébellion du M23 qui contrôle une partie du Nord-Kivu.
L’insécurité persistante dans certaines parties du territoire est un des défis à relever par la Commission électorale nationale indépendante, la Ceni, pour organiser dans les temps un scrutin que tout le monde veut libre, démocratique et transparent.
Certains acteurs politiques congolais continuent de manifester leurs doutes sur un processus qui, selon eux, a pris « un mauvais départ » et risque encore une fois d’aboutir à une élection non crédible et contestée.
Il faut noter qu’en République Démocratique du Congo, la présidentielle est une élection à un seul tour couplée aux législatives nationales, provinciales et communales.
Si en 2018, le président en place n’était pas partant sur la liste des candidats, l’actuel qui a succédé à Joseph Kabila en janvier 2019, n’étant qu’à son premier mandat de cinq ans, à l’issue d’une élection controversée, a déjà exprimé son intention de se représenter. Face à la situation sécuritaire que connaît la RDC, faut-il croire à l’organisation d’une élection sans une partie du territoire national ? il faut attendre décembre 2023 pour avoir la réponse à cette question. Rest and see.
Tighana MASIALA
Ci-dessous la synthèse du calendrier des activités électorales publié par la CENI