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Restructuration controversée de l’Union sacrée : l’UDPS rejoint le camp des frondeurs

La restructuration de l’Union Sacrée de la Nation (USN), censée consolider la coalition au pouvoir en RDC, plonge la majorité dans une crise ouverte. André Mbata, secrétaire permanent de l’USN, est accusé par des cadres influents – dont le député Amisi Makutano (UDPS) – d’avoir « vendu des postes » au sein du présidium, usurpant ainsi l’autorité du président Félix Tshisekedi. Alors que la fronde gagne des figures clés comme les députés Mishiki, Bitakwira, Mbikayi ou le sénateur Luanga, tous réclament l’arbitrage urgent du chef de l’État pour réviser une « copie » jugée illégitime. Un test de crédibilité pour l’USN, minée par les divisions en pleine tempête politique.

La promesse de renouveau de l’Union Sacrée de la Nation (USN), coalition politique au pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC), se transforme en tempête politique. La restructuration interne, présentée comme un moyen de consolider l’unité, a déclenché une vague de critiques acerbes contre André Mbata, secrétaire permanent de l’USN, accusé par des poids lourds de la majorité d’avoir «usurpé les prérogatives» du président Félix Tshisekedi, autorité morale de la plateforme.

Au cœur du scandale, André Mbata est mis en cause pour avoir orchestré une réorganisation controversée du présidium de l’USN. Plusieurs cadres influents, dont des députés nationaux et sénateurs, l’accusent d’avoir monnayé des positions clés au sein de l’instance dirigeante, contournant ainsi les procédures collégiales.            «Cette restructuration est illégitime. Mbata agit en solo, comme si l’USN était sa propriété privée», dénonce un membre anonyme de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti pilier de la coalition.

La colère est particulièrement vive au sein de l’UDPS, où Amisi Makutano, député national et président de la Ligue des jeunes du parti, a ouvertement rejeté les décisions de Mbata. «Nous ne reconnaissons pas cette mascarade. Seul le président Tshisekedi, chef incontesté, peut arbitrer cette situation», a-t-il martelé, exigeant une révision totale de la restructuration.

Le mécontentement dépasse les rangs de l’UDPS. Des figures emblématiques de l’USN, comme les députés nationaux Willy Mishiki, Justin Bitakwira, Steve Mbikayi ou encore le sénateur Faustin Luanga, ont joint leurs voix à la contestation.

Dans une déclaration commune, ils réclament «l’intervention urgente» de Félix Tshisekedi pour «corriger les dérives autoritaires » et rétablir l’équilibre au sein de la coalition. «Cette restructuration a été menée sans transparence. Elle sape la crédibilité de l’Union Sacrée», a insisté Steve Mbikayi, connu pour son franc-parler.

L’ARBITRAGE DE TSHISEKEDI, SEULE ISSUE ?

Si André Mbata se défend en invoquant une «nécessité de moderniser l’USN», ses détracteurs estiment que seul Félix Tshisekedi peut désamorcer la crise. L’autorité morale du président Tshisekedi, déjà sollicitée pour résoudre d’autres tensions au sein de la majorité, est vue comme le dernier rempart contre l’éclatement de la coalition.

«L’USN ne survivra pas à des divisions internes. Le chef de l’État doit trancher », prévient un analyste politique kinois.

Cette crise intervient dans un contexte politique tendu, où l’USN, censée incarner l’union nationale face aux défis sécuritaires et économiques, montre des signes d’essoufflement. La balle est désormais dans le camp de Félix Tshisekedi, dont la prochaine décision pourrait redéfinir les équilibres du pouvoir à Kinshasa.

Econews

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