À l’approche des élections générales prévues le 20 décembre, la tension monte sur le terrain de la campagne électorale. Le candidat n°3, Moïse Katumbi Chapwe, n’a pas eu un séjour tendre dans le Kongo Central. Si l’étape de Matadi a été de tout repos, à Boma, Katumbi a par contre eu droit à un accueil particulier, les autorités locales lui ayant privé le stade où il devait communier avec sa base. C’est dans la rue qu’il a tenu son meeting dans la ville portuaire de Boma, avant de se retrouver dans le chaudron de Muanda où des échauffourées ont émaillé son adresse. Son équipe de campagne dénombre « plusieurs cas des blessés graves » et pointe du doigt « les militants de l’UDPS et du MLC ».
Lors de sa tournée électorale dans la province du Kongo central, Moïse Katumbi a été confronté à des défis majeurs. À Boma, le maire de la ville a interdit l’installation du podium pour son meeting, contraignant le candidat à improviser son discours dans la rue. Malgré des tentatives pour perturber l’événement, Moïse Katumbi a persévéré et a pu s’adresser à ses partisans, après avoir marché avec eux sur une longue distance.
Cependant, la situation s’est rapidement détériorée à Muanda, où le meeting de Moïse Katumbi a été interrompu par des tirs à balles réelles de la police nationale congolaise. Des affrontements entre partisans rivaux ont entraîné de graves blessures parmi le public, dont un proche de Moïse Katumbi qui a dû être conduit en urgence à l’hôpital pour des soins.
Ces incidents ont soulevé des préoccupations quant à l’intégrité et à la sécurité des processus électoraux en RDC. Alors que les élections approchent, il est impératif que toutes les parties prenantes, y compris les autorités locales, veillent à ce que chaque candidat bénéficie des mêmes avantages et protections pour mener sa campagne de manière équitable et pacifique.
Malgré ces défis, Moïse Katumbi se prépare à poursuivre sa campagne électorale dans le Grand Kasaï, où il est attendu à Kananga ce mercredi 13 décembre. Son allié, Delly Sessanga, a déjà pris des mesures pour faciliter sa visite dans la région.
Apaiser les esprits
Alors que la date des élections approche, il est crucial que tous les acteurs politiques et les autorités s’engagent à assurer un processus électoral transparent, équitable et pacifique. L’intolérance politique et les actes de sabotage qui perturbent les meetings des candidats ne servent pas l’intérêt démocratique du pays. Il est essentiel que le peuple congolais puisse exercer son droit de vote dans un environnement sûr et respectueux, afin de permettre une transition politique démocratique et pacifique comme en janvier 2019.
La communauté internationale ainsi que les observateurs nationaux et internationaux sont appelés à surveiller de près l’évolution de la situation électorale en RDC et à soutenir des élections libres et équitables.
À l’approche du 20 décembre, l’attention du monde entier est tournée vers la RDC, dans l’espoir que le processus électoral se déroulera de manière transparente et démocratique, et que le peuple congolais pourra choisir ses dirigeants dans un climat de paix et de stabilité.
Tighana MASIALA
