Juste après sa participation au sommet Turquie-Afrique, le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a mis le cap sur Bruxelles (Belgique) où il a participé dimanche, à l’invitation de Charles Michel, président du Conseil européen, à une réunion préparatoire du prochain sommet Union européenne – Union africaine, prévu en février 2022. En marge de cette réunion, Félix Tshisekedi a eu un tête-à-tête avec son homologue rwandais, Paul Kagame. Rien n’a filtré de cette rencontre. On croit néanmoins savoir que les opérations militaires concertées que les Forces armées de la RDC mènent avec l’armée ougandaise ainsi que cet accord de coopération que la Police nationale congolaise vient de conclure avec la Police rwandaise doivent avoir été sur la table des discussions.
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a participé, dimanche à Bruxelles (Belgique), à une rencontre de travail de haut niveau UE-UA, organisée à l’invitation du président du Conseil européen, Charles Michel. Cette rencontre s’est tenue en prélude du Sommet UE-UA qui rassemblera les chefs d’État et de gouvernement de l’UE et de l’UA en février 2022 à Bruxelles.
Selon la presse présidentielle, les échanges ont porté sur le renforcement du partenariat stratégique UE-UA.
Profitant de cette réunion, Félix Tshisekedi a eu des entretiens en aparté avec le président du Rwanda, Paul Kagame. C’est ce qu’a annoncé la présidence rwandaise sur son compte twitter, sans autre précision.
Que se sont-ils dits ? Difficile à savoir. On sait néanmoins que les deux chefs d’Etat entretiennent de bons rapports. Des indiscrétions indiquent que les opérations militaires «concertées et ciblées » que l’armée congolaise mène, avec l’appui de l’armée ougandaise, dans l’Est de la RDC, ont figuré en bonne place lors de ces entretiens. L’accord de coopération policière que la Police nationale congolaise vient de signer avec la police rwandaise doit avoir été également abordé, rapporte-t-on.
L’essentiel de la rencontre de Bruxelles
On sait néanmoins que le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, a reçu dimanche à Bruxelles plusieurs dirigeants africains pour préparer le sommet UE-Union africaine (UA), prévu les 17 et 18 février 2022.
En marge de cette rencontre, la ministre belge des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a indiqué s’être entretenue avec Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union Africaine, et avec Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.
Le président du Sénégal, Macky Sall, qui prendra la présidence de l’UA pour la période 2022-2023, a également participé à cette réunion de travail.
«La relation UE/Afrique est une priorité clé. La Belgique et l’UE sont déterminées à porter notre partenariat au niveau supérieur », a précisé le chef de la diplomatie belge sur son compte Twitter.
Les discussions ont porté sur les préparatifs du sommet, les résultats attendus et les principaux thèmes et idées qui seront abordés par les dirigeants lors du sommet UA-UE, a indiqué un responsable européen.
82 nations représentées
Le sommet de février 2022 réunira les dirigeants des 27 et ceux des 55 membres de l’Union africaine en présentiel, si les conditions sanitaires le permettent, a indiqué Charles Michel, son initiateur. Il devrait aider à «définir les priorités clés pour les années à venir et pourrait fournir les orientations stratégiques et politiques pour les relations entre les deux continents», a précisé le responsable européen.
Des investissements devraient être annoncés lors de ce sommet, a-t-il ajouté sans plus de précisions. L’UE et l’UA veulent renforcer leur partenariat dans la réponse à la pandémie de Covid-19 et la relance économique.
«L’UE est désireuse d’apporter son soutien aux solutions africaines et aux défis africains. Cela inclut le développement social et humain, la santé, l’éducation, la transition verte et l’accès à l’énergie durable, la transformation numérique et la création d’emplois », a insisté le responsable européen.
L’aide au développement de l’UE sera utilisée comme un levier pour attirer les investissements du secteur privé «afin de générer les fonds nécessaires pour soutenir des initiatives dans les infrastructures et les technologies vertes, essentielles à la transition écologique et à la transformation des économies africaines».
Econews