Tshisekedi rétablit l’Hôtel des monnaies dans la production des imprimés de valeur de l’Etat

Depuis février 2022, la République Démocratique du Congo ne dispose plus de permis de conduire valable. Toutes les promesses du ministre des Transports et Voies de communication se sont avérées totalement irréalistes. Outre le permis de conduire qui fait cruellement défaut, la RDC ne contrôle pas la production de ses imprimés de valeur, principalement le passeport et autres documents scolaires ou académiques.
Pour le Chef de l’Etat, le temps est venu de rétablir pleinement la souveraineté de la RDC dans la production de ses imprimés de valeur. Vendredi en Conseil des ministres, le Président de la République a consacré une partie de sa communication à la problématique de la «délivrance des documents relevant de l’autorité de l’Etat ».
Compte tenu de l’urgence, le Président de la République a encouragé le Premier ministre à «prendre toutes les dispositions nécessaires afin que la responsabilité de la production de tous les imprimés de valeur puisse revenir de manière définitive et exclusive à l’Hôtel des Monnaies de la Banque Centrale du Congo». La réhabilitation de l’Hôtel des monnaies dans la production de certains imprimés pourrait permettre à la RDC de dégager des économies qui se chiffrent à des millions de dollars américains.
Pour motiver sa décision de redonner ce rôle à l’Hôtel des monnaies, le Chef de l’Etat a fait comprendre que «la construction d’une administration publique dynamique est un pilier majeur du renforcement de l’autorité de l’Etat, et par ricochet, du développement de notre pays,» a rappelé le Président de la République.
Il est d’avis que « l’un des indicateurs d’une administration dynamique est la promptitude de ses actions et interactions dans ses rapports avec les usagers tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».
Aussi, a-t-il rappelé qu’il était «inadmissible que la délivrance des documents qui matérialisent l’autorité de l’Etat (passeports, imprimés de valeur de souveraineté, titres académiques et scolaires, les documents relevant de l’identification des véhicules – permis de conduire, des personnes et des biens et autres imprimés de valeur) devienne une question de mois, voire d’années».
Pour ce faire, le Président de la République a chargé les membres du Gouvernement, chacun en ce qui le concerne, d’agir avec diligence pour qu’avant la fin de cette année 2022, des options claires soient levées en vue d’une solution durable à ce problème qui est une cause de grave inquiétude nationale.
Pour le moment, tous les regards dont braqués vers le ministre des Transports qui doit trouver le plus rapidement une solution idoine pour doter les automobilistes congolais d’un permis de conduire valide – tous étant arrivés à échéance depuis février 2022. Ce qui explique, entre autres, la colère du Président de la République.

Francis M.