Lors du lancement de l’opération «Kinshasa zéro trou» à la Place Victoire située sur l’avenue Kasa-Vubu, la population était informée que 32 millions de dollars américains avaient été débloqués à cet effet par le gouvernement central.
Présente à cette cérémonie, la population a lancé un ouf de soulagement car les routes de Kinshasa allaient être réfectionnées pour permettre une circulation fluide des véhicules. Les travaux s’effectuent sous la supervision du ministre central en charge des Infrastructures et Travaux publics, Alexis Gisaro.
Face au ralentissement des travaux et compte tenu de la dégradation continue des routes, le Vice-Premier ministre, ministre en charge des Infrastructures et Travaux publics s’est dit préoccupé par la situation. C’est ainsi que, profitant de la saison sèche qui vient de commencer à Kinshasa, il s’est résolu de descendre personnellement sur le terrain pour s’enquérir de l’évolution de l’opération «Kinshasa zéro trou».
Bien que les entreprises soumissionnées soient à pied d’œuvre, le ministre Gisaro n’a pas été satisfait du travail exécuté jusque là par les entreprises soumissionnées lors de sa visite effectuée samedi 4 juin 2022, a rapporté la radio Top Congo Fm dans une de ses émissions matinales de dimanche 5 juin 2022.
En effet, à l’exception de quelques cas, la lutte anti-érosive à Kinshasa n’a toujours pas donné des résultats satisfaisants. Que de cas malheureux ne déplore-t-on pas pendant la saison des pluies. Et les décideurs ont souvent donné l’impression d’être indifférents face aux cris d’alarme de la population. Alors qu’on s’attendait à un brin de solution avec le déblocage de 32 millions de dollars américains, c’est la désolation.
Même son de cloche pour l’état déplorable des routes. Car, avec la présence des trous, les conducteurs des véhicules deviennent des acrobates pour éviter une panne de rotule ou des amortisseurs ou les deux à la fois. Cette situation se répercute sur la population obligée de se plier aux caprices des conducteurs des véhicules. Certains désertent les routes jonchées des trous pour ne pas s’exposer à ces désagréments. La population en paie le prix pour se déplacer, le transport devenant un casse-tête.
S’il tient à réussir son pari de développement, le gouvernement, à travers le ministère des Infrastructures et Travaux Publics, doit faire de la lutte anti-érosive et la réhabilitation des routes une de ses priorités. Car, régulièrement menacées par les érosions, les familles, non seulement qu’elles ne se sentent pas à l’aise, mais sont victimes des épidémies dont celles causées par la stagnation d’eau sale.
Autre fait à signaler : le débouchage des caniveaux. La population a du mal à comprendre que des agents de l’Office des voiries et drainage (OVID) laissent traîner le long des artères le sable provenant du curage des caniveaux curés. Un suivi s’impose pour éviter un éternel recommencement des travaux.
Comme l’a lui-même souligné le ministre Gisaro, la saison sèche est donc un moment propice pour la réhabilitation d’infrastructures routières.
Véron K.