Les dirigeants d’Egypte, des Emirats arabes unis, d’Irak, de Bahreïn et de Jordanie tiennent mardi un sommet axé, selon les médias égyptiens, sur la «sécurité énergétique et alimentaire» dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine.
Un porte-parole de la présidence égyptienne a confirmé la tenue du sommet mardi après que les médias locaux l’ont annoncé pour lundi. La Jordanie a elle aussi confirmé que le «sommet consultatif» aurait lieu mardi.
Outre le président Abdel Fattah al-Sissi, cette rencontre réunira dans la ville égyptienne d’Al-Alamein (nord) le président émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi, le roi Abdallah II de Jordanie et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa.
Les cinq dirigeants se sont rencontrés lundi après l’arrivée des invités de M. Sissi, a précisé un communiqué de la présidence égyptienne. «I_ls ont échangé les vues sur les moyens de renforcer les relations bilatérales et la coopération» entre leurs pays.
Selon le quotidien officiel égyptien Al-Ahram, figureront au programme du sommet les enjeux de «sécurité énergétique et alimentaire». Dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine en février, le prix des céréales, du blé notamment, a battu des records.
La hausse a été particulièrement difficile pour des pays comme l’Egypte qui dépendent «au moins à 30% de l’Ukraine et de la Russie» pour leurs importations en blé, d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les cinq dirigeants arabes évoqueront, selon Al-Ahram, le dossier de «la sécurité de l’eau» et celui du «barrage de la Renaissance». L’Ethiopie a annoncé le 12 août avoir achevé la 3e phase du remplissage de ce mégabarrage sur le Nil en dépit des protestations du Soudan et de l’Egypte, inquiets en aval pour leur approvisionnement en eau.
Seront également discutés au sommet d’Al-Alamein «les dossiers yéménite, libyen, syrien et palestinien», d’après la même source.
Sur les cinq pays représentés au sommet seul un, l’Irak, n’a pas normalisé ses relations avec Israël. Après l’Egypte, premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël en 1979 suivi par la Jordanie en 1994, les Emirats et Bahreïn ont normalisé leurs relations avec l’Etat hébreu en 2020.
Avec AFP