La particularité de la dernière année scolaire a été, entre autres, la mise en application effective de la gratuité de l’enseignement de base reconnue par la Constitution. En prévision de la prochaine rentrée scolaire dont l’ouverture interviendra dans deux semaines, plus d’un proposent l’évaluation de ce système d’enseignement afin de mieux scruter l’avenir.
C’est le cas du président du Sénat qui, bien que la session parlementaire de septembre soit essentiellement budgétaire, a profité de la cérémonie d’ouverture des travaux pour sensibiliser les sénateurs au problème de l’éducation en République Démocratique du Congo, particulièrement celui relatif à la gratuité de l’enseignement de base. Pour ce faire, il a recommandé au gouvernement une évaluation objective de ce système afin que cela ne puisse désormais souffrir d’une quelconque défaillance.
A l’ouverture, mercredi 15 septembre 2021, de la session parlementaire du mois de septembre consacrée essentiellement à l’examen du projet budgétaire 2022, le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, a recommandé le gouvernement d’évaluer dans son intégralité la gratuité de l’enseignement de base. Cette évaluation, a-t-il souligné en passant, permettra de capitaliser le côté positif et améliorer les conditions sociales des enseignants, principalement leur rémunération mensuelle.
Pour ce qui est de la gratuité de l’enseignement avec son corollaire qu’est la prise en charge des enseignants, Modeste Bahati recommande d’améliorer les conditions sociales des enseignants à tous les niveaux. «Après une année de mise en application de la politique de la gratuité au niveau de l’enseignement de base, l’heure est venue d’en faire une évaluation objective afin de capitaliser le côté positif», a-t-il exigé.
Bien que la gratuité de l’enseignement de base ait permis à des centaines de milliers d’enfants de retrouver le chemin de l’école, beaucoup reste encore à repenser, a fait savoir le président du Sénat. A cet effet, il a visé la qualité en améliorant les infrastructures scolaires et en veillant sur la motivation des enseignants, tout en renforçant le contrôle sur tous les plans.
Par ailleurs, à côté des mesures d’encadrement de la rentrée scolaire 2021-2022 que l’on veut apaiser, le président Modeste Bahati Lukwebo encourage ainsi le gouvernement dans son initiative de mise à la retraite digne des enseignants qui remplissent les conditions.
Véron Kongo