Dans la lutte contre le changement climatique, le Jardin botanique de Kisantu (Kongo Central) se modernise pour jouer son rôle, promet son directeur, Erikson Malueki.
En prévision de la COP27, prévue au mois de novembre prochain en Egypte, le vice-Premier ministre en charge de l’Environnement et Développement durable, Mme Eve Bazaiba Masudi, se mobilise pour faire jouer à la RDC son rôle de « Pays-solution » dans la lutte contre le changement climatique.
Pour annoncer les couleurs, les travaux scientifiques de Pré-COP 27 organisés récemment dans la cité de Yangambi (province de la Tshopo), ont recommandé, entre autres, l’amélioration des conditions des vies des populations riveraines grâce au partage équitable des bénéfices, la mobilisation des financements durables pour l’appropriation communautaire du processus de la foresterie.
En ce qui concerne les aires protégées, il a été recommandé l’urgence d’améliorer la gouvernance, notamment par la gestion participative et la mise en œuvre des plans de gestion.
C’est dans ce contexte que le Jardin botanique de Kisantu, situé dans la province du Kongo Central, se met à l’ordre de bataille pour la mobilisation des ressources nécessaires en vue de réussir sa mission sur les plans tant scientifique, culturel que touristique.
Pour le directeur du site, Erikson Malueki, tout est mis en œuvre pour permettre à son institution de jouer efficacement son rôle dans la conservation de la nature.
« Avec une gamme variée d’essences, un arboretum de 200 espèces indigènes, une collection d’orchidées et tant d’autres espèces importées sur une étendue de 225 ha », a-t-il indiqué, lors d’un entretien. Et d’ajouter : « Suite à la demande des touristes et visiteurs, le Jardin botanique de Kisantu se modernise de plus en plus avec la construction des chalets bien équipées afin de diversifier les ressources ».
Pour rappel, le Jardin botanique de Kisantu, qui totalise plus d’un siècle d’existence, fût créé en 1990 par le frère Gilet de la Compagnie de Jésuites. Il a atteint son apogée à la fin des années 1950. C’est après l’indépendance que ce site a connu plusieurs années d’abandon. Grâce à un appui de l’Union européenne, obtenu depuis une quinzaine d’années, le Jardin a été rénové au grand plaisir de ses visiteurs sous la tutelle de l’Institut Congolais de Conservation de la Nature (ICCN). Le Jardin botanique de Kisantu se distingue dans la formation en agro-écologie, la botanique ainsi que la conservation de la nature.
Godefroid Ngamys (CP)