En 2022, l’économie congolaise a affiché des performances vivement saluées par le Fonds monétaire international (FMI). La pression fiscale qui était en deçà de 10% a finalement atteint 15%, a indiqué Nicolas Kazadi, ministre des Finances, lors du briefing hebdomadaire du lundi 24 octobre, conjointement animé avec le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya. Selon l’argentier national, l’objectif est d’atteindre 20% de pression fiscale. Pour y arriver, le ministre des Finances pense que la voie à suivre passe par le civisme fiscal et le dynamisme entrepreneurial. Le Gouvernement y travaille, rassure-t-il, pour donner la chance aux Congolais de s’approprier leur économie.
L’économie congolaise se porte bien. Les assurances sont du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui vient de participer à Washington aux Etats-Unis aux assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI. D’ores et déjà, le Gouvernement congolais a reçu de vives félicitations du FMI dans la mise en œuvre du programme triennal, conclu en juillet 2021 et appuyé par ses services au titre de la Facilité élargie de crédit.
Si les statistiques économiques et financières de la RDC poussent à l’optimisme, avec un taux de croissance attendu de plus de 6% en 2022 et un taux d’inflation fin période de 12%, le ministre des Finances note qu’il y a encore de grands défis à relever pour relancer véritablement l’économie congolaise Il se félicite cependant d’une nette progression de la pression fiscale qui a dépassé la barre de 10%, s’établissant en 2022 autour de 15% du Produit intérieur brut. L’objectif, selon lui, est d’atteindre 20%.
Comment y parvenir ? Pour Nicolas Kazadi, il faut se concentrer sur deux axes : le civisme fiscale et le dynamisme entrepreneurial. C’est le passage, pense-t-il, pour amener les Congolais à s’approprier leur économie.
D’ores et déjà, il note qu’un effort a été fait dans la mise en œuvre des réformes dans le sens de la maximisation des recettes. Ainsi, pour l’exercice budgétaire 2022, le Gouvernement est parvenu à réaliser les assignations fixées dans la loi financière à fin septembre, soit trois mois avant la clôture de l’exercice budgétaire en cours. Pour l’exercice budgétaire 2023, le Gouvernement a mis la barre très haut en visant l’équivalent de 14,6 milliards USD des recettes.
Pour le ministre Nicolas Kazadi, le pari n’est pas impossible. Bien au contraire. Aussi insiste-t-il sur le civisme fiscal pour amener tous les contribuables à participer à l’effort national de mobilisation des recettes.
D’ores et déjà, pour l’exercice budgétaire 2023, le Gouvernement mise sur deux grandes réformes : l’Impôt sur les sociétés (IS) et l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP).
Il s’agit pour le ministre des Finances qui a soumis, vendredi dernier, les deux projets en Conseil des ministres de faire la distinction entre la fiscalité des sociétés et la fiscalité des personnes physiques.
L’Impôt sur les sociétés s’applique uniquement aux bénéfices réalisés par les sociétés et autres personnes morales, alors que l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques s’applique exclusivement aux revenus réalisés par les personnes physiques.
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