L’Assemblée nationale voulait les attendre. L’élu national de Luiza, Delly Sesanga, n’a pas dérogé à la règle. A l’instar de son collègue, Kasekwa, également auditonné par la Commission spéciale mise en place à la chambre basse du Parlement, Delly Sesanga, rentré récemment de l’Europe, s’est plié à cet exercice, mercredi 9 novembre, en fournissant des preuves évidentes de ses déclarations qui attestent les émoluments de 21.000 USD alloués à chaque député national.
L’affaire étant désormais sur la place publique, Delly Sesanga exige toute la transparence dans les auditions de l’Assemblée nationale. Dans une lettre, adressée le 8 novembre 2022 au président de l’Assemblée nationale, son parti, ENVOL, exige «la publication du rapport de la Commission spéciale et temporaire d’audition des honorables Sesanga et Kasekwa».
Depuis le début de cette affaire, l’élu de Luiza est resté égal à lui-même. «Rien ne me fait peur quand il s’agit de la vérité pour la défense de l’égalité, de la justice dans notre pays», avait-il déclaré dès son retour mardi à Kinshasa.
C’est donc armé d’un moral en acier que Delly Sesanga a déposé ses éléments. «J’avais promis à l’opinion publique que j’étais disposé à répondre à n’importe quelle structure au sein de l’Assemblée nationale sur cette question de la rémunération des députés nationaux. C’est ce qui a été fait aujourd’hui. J’ai pu déposer tous les éléments de preuve en rapport avec les déclarations qui sont les miennes en ce qui concerne cette question sur la rémunération des députés. Tous les éléments ont été produits dans l’ordre d’étayer tous nos prises de positions antérieures », a déclaré l’élu de Luiza, à la presse au sortir de son audition. Et d’ajouter : «Les preuves déposées à la commission sont les extraits des relevés des rémunérations ainsi que des avantages versés aux élus nationaux. La rémunération d’un élu étant constituée d’émoluments et de tous les autres avantages qui lui sont versés à titres divers. Lorsqu’on fait ces calculs, on arrive à des chiffres importants, pour lesquels j’ai toujours demandé, pour toutes les institutions, l’Assemblée nationale comprise, une réduction de train de vie de l’Etat».
Sesanga a fait sa part dans cette affaire en déposant ses éléments de preuve. Il ne reste plus qu’à la commission spéciale et temporaire, contestée par l’élu de Luiza, de les concilier et de produire son rapport.
«La commission fera son rapport, et on verra ce qui est mis dedans. Je conteste la régularité et la légalité de cette commission, compte tenu de notre Règlement intérieur, qui prévoit le Comité de sages comme étant l’instance disciplinaire chargée d’entendre les élus et de faire avis au bureau pour ces questions-là», a précisé le leader d’ENVOL.
Delly Sesanga espère que les membres de la Commission spéciale et temporaire auront le courage de pouvoir faire un rapport au peuple qui attend que la vérité lui soit dite, que la transparence soit de mise en ce qui concerne non seulement la rémunération des animateurs des institutions politiques, mais aussi une égalité et une justice observées dans différentes catégories socioprofessionnelles.
Avec Exclusifrdc.com