Élections au Comité olympique congolais : la fausse lecture du SG aux Sports

À l’approche de toutes les élections importantes dans la sphère sportive, on vit toujours des manigances et de l’agitation. Cette fois-ci, la confusion est inspirée par celui-là même qui aurait pu aider l’opinion à ne pas tomber dans le piège de la mauvaise interprétation ou de la méconnaissance des textes légaux et règlementaires, à savoir le secrétaire général (SG) aux Sports, Barthélémy Okito.

On sait que dans les jours qui viennent les fédérations seront devant les urnes pour voter les membres du Comité exécutif du Comité olympique congolais (COC).

Pour le très médiatique SG aux Sports, c’est l’occasion de faire monter une crise au sein du mouvement sportif. Avant même de lancer des relais dans la presse et les médias sociaux, l’homme s’est permis une grave faute administrative. Dans une correspondance adressée au ministre Serge Nkonde, il évoque et dénonce la candidature à un troisième mandat d’Amos Mbayo à la tête de la fédération des fédérations sportives congolaises en se basant sur… la loi sportive.

Mais après analyse, on se rend compte que le patron de l’Administration des Sports semble ne pas maîtriser ce texte stratégique qui régit son secteur. Cas de l’article 30 de la Loi sportive évoque la nature spécifique des entités sportives et n’impose pas de limitation de mandat à ces dernières.

Cet article stipule «Sans préjudice des lois en vigueur et tenant compte de la nature spécifique des entités sportives, la durée et le nombre de mandats de ses comités de direction sont de quatre ans renouvelables ».

Il y a lieu de relever que la loi sportive congolaise reconnait aux fédérations sportives leur attachement aux règles et principes des fédérations internationales auxquelles elles sont affiliées.

Or dans ce cas précis, le Comité international olympique (CIO), dans sa charte olympique, précise dans le chapitre 2 point 16 que chaque membre du CIO est élu pour une période de huit (8) ans et peut être réélu pour une ou plusieurs périodes successives de huit (8) ans.

Comme pour dire que la limitation des mandats n’existe pas au niveau de l’instance internationale à laquelle est rattachée le Comité olympique congolais.

Danny Musinga (CP)