Au briefing hebdomadaire du lundi 28 novembre 2022, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, et sa collègue de l’Environnement, la vice-Première ministre (VPM) Eve Bazaïba, étaient devant la presse pour rendre compte des acquis de la COP27 qui s’est tenu, du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh (Egypte). C’était aussi l’occasion, pour le porte-parole du Gouvernement, de revenir sur les grandes lignes des points traités à la 78ème réunion du Conseil des ministres du vendredi 25 novembre 2022. Grâce à la diplomatie environnementale du gouvernement congolais, la République Démocratique du Congo a récupéré sa place dans les concerts des nations en matière de la protection environnementale, s’est félicitée la VPM Eve Bazaïba.
Après avoir rendu compte au conseil des ministres le vendredi 25 novembre 2022, la Vice-premier ministre (VPM), ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba, aux côtés du ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a fait l’économie de ce qu’elle a présenté à la dernière réunion du Conseil des ministres qui résume le sens de la participation de la République Démocratique du Congo, en tant que «pays solution», au grand rendez-vous annuel du climat, la Conférence des parties (COP27), qui s’est tenu à Charm el-Cheikh (Egypte), du 6 au 18 novembre 2022.
Devant la presse nationale et internationale réunie dans la salle de presse de la Radiotélévision nationale congolaise, RTNC, la VPM Eve Bazaiba a retracé le parcours de son périple diplomatique environnemental engagé depuis quelque temps pour le retour de la République Démocratique du Congo sur la scène mondiale en matière environnementale.
Le leadership climatique de la République Démocratique du Congo, avec à sa tête, le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, salué par la VPM Bazaïba, a permis au pays de faire son retour sur la scène mondiale dans les discussions autour du climat. «A ce jour, on ne peut parler du climat sans la RDC », a martelé la VPM Bazaïba.
De Yangambi à Charm el-Cheikh, en Egypte, Eve Bazaiba, Mme l’Environnement, a réussi à prouver au monde que la République Démocratique du Congo, avec ses 8,6 millions de km² des forêts et ses 67% des eaux du bassin du Congo constitue, après l’Amazonie, la deuxième région forestière tropicale humide et possède le second fleuve le plus puissant du monde avec son débit de 44.000 m3/seconde et l’un des plus importants par sa longueur (4.700 Km).
«La preuve, depuis que la COP existe, nous avons pu organiser, pour la première fois, à Yangambi, du 5 au 7 septembre 2022, la PréCOP des scientifiques et l’organisation, au Palais du peuple de Kinshasa, du 3 au 5 octobre 2022, de la Précop des ministres», a indiqué Mme Bazaiba avant de préciser que l’«organisation entièrement a été prise en charge par le gouvernement de la République». Ce qui a permis à plusieurs peuples du monde de découvrir ce pays aux immenses potentialités environnementales naturelles».
Au niveau international, l’enjeu de la COP27 tournait autour de« l’urgence d’honorer les engagements climatiques pris de la première à la 26ème édition de la COP qui s’est tenue à Glasgow ».
Il était aussi question «de rehausser le niveau des ambitions climatiques pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement de la planète en dessous de 2°C, à 1.5°C » précisément.
Cinq objectifs à la clé
La République Démocratique du Congo, comme «pays solution au changement climatique», s’était fixé cinq objectifs, à savoir consolider le leadership environnemental et climatique de la RDC, en tant que «pays solution» à la crise climatique; vendre une image positive du pays à travers le pavillon RDC où étaient exposés les échantillons des potentialités du pays en termes de réalisation et ambitions à venir en matière de lutte contre le réchauffement climatique; participer activement à défendre les positions de la RDC aux négociations des thématiques du climat; contribuer au renforcement de l’intérêt de la communauté climatique international sur le bassin du Congo et tisser des partenariats susceptibles d’appuyer la RDC dans sa vision de «pays solution» en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
«Du 9 au 20 novembre 2022, lors des négociations proprement dites, les échanges ont tourné autour de l’adaptation, l’atténuation, les pertes et préjudices/dommages liés aux impacts du changement climatique », a révélé la VPM Bazaiba.
«La question de la finance climat, du transfert de technologies, du bilan mondial et de la décision principale et de l’organisation de la COP27 étaient aussi à l’ordre du jour », a-t-elle précisé.
Des promesses, évaluées à environ 230 millions de dollars américains, ont été obtenues pour l’adaptation des populations et des personnes les plus vulnérables pour leur permettre de s’adapter, d’ici 2030, à la nouvelle donne du climat.
Pour les pertes et dommages subies, il faut savoir que «tous les Etats ont convenu à l’établissement d’un nouveau mécanisme de financement » qui consiste à définir les moyens par lesquels seront versés les fonds de réparation non remboursables par les pays pollueurs, dont la Chine et les Etats-Unis en tête, pour compenser les préjudices causés en vue d’encourager les pays qui apportent la solution au réchauffement climatique à protéger leurs massifs forestiers.
Point sur l’actualité
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a, à son tour, tenu à préciser que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a participé par visio-conférence à la séance d’ouverture du troisième round des pourparlers de Nairobi. «Le Chef de l’Etat a prononcé un discours devant plus de 200 représentants des groupes qui ont répondu présents à ces discussions», a-t-il relevé.
Il a, par la même occasion, précisé que «le M23 ne pourra participer aux discussions qu’à la seule condition de déposer les armes et libérer les territoires qu’il occupe depuis quelque temps tel que convenu récemment à Luanda ».
Dans le registre de la migration vers la TNT (Télévision numérique terrestre), le ministre de la Communication et Médias est revenu sur la recommandation lui faite par le Chef de l’Etat, le pressant de parachever le processus de migration vers le numérique de toutes chaînes de télévisions.
Sur le terrain, les dégâts sont énormes, a-t-il révélé. «Plus de 260 chaines de télévision ne répondant pas aux normes administratives, légales et déontologiques ont été répertoriées et pourraient être déconnectées», a fait savoir Patrick Muyaya.
«Pour concilier et présenter les impératifs du développement durable et ceux de la protection de la forêt, une coopération régionale et internationale a été mise en place, a révélé le ministre de la Communication et Médias. Ce qui lui a fait dire que la République Démocratique du Congo a désormais un mot à dire dans toutes discussions régionales et internationales autour du climat grâce au nouveau narratif de la diplomatie environnement mis en place par le gouvernement congolais.
Tighana Masiala