Après les tueries du Nord-Kivu, la Monusco en opération de charme auprès de Sama Lukonde

Après des morts occasionnés dans l’Est de la RDC par des éléments agissant sous sa responsabilité, Mme Bintou Keita, cheffe de la Monusco, est allée exprimer jeudi sa compassion au Premier ministre, Sama Lukonde Kyenge. Une opération de charme pour panser les plaies béantes de l’Est.

A la tête d’une délégation composée de plusieurs départements du secrétariat général des Nations Unies, Mme Bintou Keita a exprimé sa solidarité avec la RDC au regard des souffrances imposées aux populations vivant dans l’Est.

«Le mot clé de cette délégation, c’est d’abord exprimer leur solidarité avec la République Démocratique du Congo, en particulier avec la situation des souffrances des populations dans l’Est », a-t-elle dit, avant de rappeler qu’ «il faut la solidarité et l’engagement collectif pour pouvoir appuyer les priorités » exprimées par le Gouvernement de la RDC. « Les priorités qui ont été exprimées ont remis en exergue le fait que le PDDRCS doit impérativement démarrer avec urgence », pense-t-elle. Il s’agit, selon elle, de tout mettre en œuvre pour «essayer de répondre au plus vite possible à une désescalade des tensions et amener la pacification à l’Est ».

L’année 2023 étant essentiellement électorale, la délégation a aussi évoqué les questions de développement et de l’organisation des élections. «Nous avons aussi parlé du processus électoral. Les attentes par rapport à la tenue de ces élections dont le délai imparti par la Constitution. Nous avons insisté sur le fait que dans le contexte de la participation de la représentation, il est important que ce processus soit inclusif », a indiqué la cheffe de la Monusco.

Bintou Keita est convaincue d’une chose : «On ne peut avoir le développement si on n’a pas la paix. Et on ne peut non plus avoir la paix si on n’a pas le développement. On est dans une situation où nous avons  à la fois des problèmes d’insécurité à l’Est et des problèmes beaucoup plus larges qui sont ceux de la pauvreté de la population. C’est pour dire, nous comprenons que nous devons travailler ensemble sur tous les fronts, à la fois la question de sécurité mais aussi la question du développement pour la consolidation de la paix».

Francis M.