Le ministère chinois des affaires étrangères réfute les allégations occidentales sur le « piège de la dette chinoise » en Afrique. La Chine a exhorté, lundi, les États-Unis à assumer sérieusement leurs responsabilités envers les pays africains et à redoubler d’efforts pour résoudre leurs problèmes d’endettement.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a lancé cet appel lors d’une conférence de presse à Pékin, en réponse aux accusations de certains responsables américains et de la Banque mondiale selon lesquelles la Chine serait un obstacle à l’allégement de la dette africaine.
Wang Wenbin a dénoncé « un piège tendu par certains politiciens occidentaux pour perturber et saper la coopération de la Chine avec les pays en développement ».
Ces déclarations interviennent après une vague de visites de hauts responsables de l’administration américaine en Afrique, dans un contexte de concurrence croissante de la part d’autres puissances mondiales, en particulier la Chine et la Russie.
C’est d’abord le secrétaire d’État américain qui s’est rendu en Afrique, puis la vice-présidente Kamala Harris et, plus tard dans l’année, le président lui-même devrait s’y rendre.
Durant le sommet États-Unis/Afrique en décembre à Washington, Joe Biden avait promis un engagement plus important des États-Unis en Afrique et annoncé une aide de 55 milliards de dollars sur trois ans, pour le continent.
Le FMI va prêter 261 millions USD au Burundi
Dans un autre registre, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi, dans un communiqué, être parvenu à un accord avec le gouvernement burundais en vue de la mise en place d’un programme d’aide de 261 millions de dollars afin d’aider le pays à « soutenir la reprise économique face aux chocs ».
L’accord doit désormais être validé par le Conseil d’administration du Fonds.
Le programme d’aide s’étend sur 40 mois et intervient dans le cadre de la facilité étendue de crédit, pour un montant total de 200,2 millions de droits de tirage spéciaux (ou DTS, l’unité de compte du Fonds correspondant à un panier des cinq principales devises mondiales).
«Il s’agit du premier programme pour le FMI (au Burundi) depuis 2015. Il vise à soutenir une politique de réformes visant à rétablir la soutenabilité extérieure et la soutenabilité de la dette tout en permettant la reprise économique face aux chocs » qui se sont succédés, a expliqué la cheffe de la mission, Mame Astou Diouf, citée dans un communiqué.
Le Burundi avait fait début octobre une demande d’aide auprès du FMI, alors qu’il faisait face à une diminution de ses réserves de change, entre pression inflationniste et conséquences de la guerre en Ukraine.
Le pays d’Afrique centrale a été confronté à des tensions politiques début septembre, le président Evariste Ndayishimiye dénonçant des velléités de « coup d’Etat » et nommant son ancien ministre de l’Intérieur, Gervais Ndirakobuca, Premier ministre le 7 septembre.
Il bénéficie depuis un peu plus d’un an de nouveau de l’aide économique de l’Union européenne (UE), qui avait été suspendue à partir de 2016 pour sanctionner les violences provoquées par une crise politique précédente, même si l’aide directe à la population avait été maintenue.
Les Etats-Unis ont eux-mêmes levé leurs sanctions, pour les mêmes raisons, en novembre 2021.
Avec Africanews.com