Devant la presse, le lundi 8 mai 2023, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, sans citer ouvertement de nom, a fustigé le comportement diabolique de certains politiques katangais, non seulement d’avoir stocker des grandes quantités de maïs pour créer la pénurie et la surchauffe des prix, pendant que des populations ont faim, mais aussi d’avoir demandé à la Zambie voisine de ne pas vendre du maïs à la République Démocratique du Congo (RDC) et d’interdire le passage sur son sol des grandes cargaisons des farines de maïs à destination de la RDC. Selon le portparole du gouvernement, un candidat à la présidentielle serait à base de la pénurie et du blocage des démarches gouvernementales pour l’approvisionnement du pays en maïs.
Une délégation gouvernementale de la RDC a été dépêchée au Katanga, en République zambienne et en République Sud-africaine afin de s’enquérir de la situation de pénurie de maïs qui prévaut au Katanga et au Kasaï afin de trouver les voies et moyens d’approvisionner le pays, le Katanga et la Kasaï, en particulier de cette denrée alimentaire de base. A en croire le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui s’exprimait dans le cadre du briefing hebdomadaire, le lundi 8 mai dernier, des politiciens katangais seraient à la base de la pénurie et du blocage de la démarche d’importation de maïs en provenance de l’Afrique du Sud et de la Zambie. Le porte-parole du gouvernement a condamné ce comportement de certains politiciens katangais qui s’interposent pour bloquer l’action gouvernementale consistant à approvisionner la République, les deux espaces en particulier, en maïs. «L’objectif pour ces politiques est de provoquer la rareté de ceproduit de base, et pousser ainsi ce peuple à la révolte contre un gouvernement accusé de nepas satisfaire les besoins de sa population». «Heureusement que le Gouvernement de la République a pris langue avec ses homologues de l’Afrique du Sud et de la Zambie, de même les opérateurs économiques, afin de lever toutes ces restrictions», s’est félicité Patrick Muyaya après avoir expliqué la démarche entreprise par la délégation gouvernementale conduite par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie, Vital Kamerhe, en Afrique du Sud, en Zambie et dans le Grand Katanga. Et de préciser «que même si la mission avait plusieurs questions sectorielles à régler, la solution pour le gouvernement par rapport à la rareté du maïs, c’est d’accroî- tre la production locale ».
Le ministre de la Communication et Médias a trouvé des mots justes pour qualifier «le comportement diabolique de certains politiques Katangais, non seulement qu’ils stockent des grandes quantités de maïs, pendant que des populations sont affamées, … aussi ils se permettent de demander à la Zambie de ne pas vendre du maïs à sa voisine directe, la RDC, et d’interdire le passage sur son sol des grandes cargaisons des farines de maïs à destination de la RDC ».
Le porte-parole du gouvernement n’a pas hésité de se demander à haute voix comment un candidat président de la Ré- publique pouvait-il aller jusqu’à priver la population de cet aliment de base ? «Preuve que lorsqu’il sera président de la Ré- publique, il pourra se permettre de régner sur les morts ! Comportement inadmissible d’une opposition en panne de discours politique et incapable de proposer des alternatives au Gouvernement de la République », a conclu Muyaya.
LES TROUPES DE LA SADC EN RDC
A ce propos, le porte-parole du gouvernement a fixé l’opinion. L’objectif est de travailler activement pour le retour de la paix en RDC sur la base de la réalité actuelle. «Je crois que la situation en RD Congo est bien connue. La présence de la Force régionale avec la situation que nous avons est aussi connue, et donc si les pays membres de la SADC ont décidé d’envoyer une force… il faut bien lire le communiqué parce que le communiqué dit qu’il faut ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo… Donc l’idée, c’est travailler activement pour le retour de la paix en RDC sur la base de la réalité actuelle et du fait qu’on n’a pas eu beaucoup de progrès avec la Force régionale de l’EAC. Au-delà de ça, il est prévu qu’il y ait des mécanismes sur lesquels le gouvernement va travailler pour savoir que l’objectif finalement, à savoir : le retour de la paix, soit atteint », a-t-il laissé entendre.
LE SECOURS S’ORGANISE À KALEHE
Sur le drame de Kalehe, Patrick Muyaya a donné le bilan officiel des inondations qui ont endeuillé la province du SudKivu. A ce jour, le bilan officiel fait état de 401 morts, 164 personnes en soins dans les hôpitaux, 2965 maisons détruites, 4 écoles emportées et 4 églises détruites. Selon une note d’information distribuée à la presse par le ministère de la Communication et médias, il s’avère que dans la nuit du 4 au 5 mai 2023, les fortes pluies diluviennes, qui se sont abattues dans le territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, ont occasionné la destruction des maisons d’habitations, des centres de santé, des écoles, des ponts et d’autres édifices publics. Jusqu’à dimanche matin, 401 corps (dont 382 déjà décidés à la suite des inondations et l’ensevelissement par la coulée de la boue et 19 dé- cédés après leur admission dans lescentres hospitaliers) avaient été découverts dont 281 avaient déjà été enterrés, et 120 corps repêchés ont été enterrés le même jour.
En plus du lourd bilan humain, il faut compter 2965 maisons détruites ou emportées par la boue, des champs dévastés; 11 écoles touchées, dont 4 Écoles emportées (l’EP Nguliro, l’EP Buhaire, l’EP Nyamukubi et l’Institut Chirembera) et autres fortement endommagées (EP Mukowa, EP Bwema, EP Rambira, EP Kanyunyi, EP Nguliro et Instituts Ajisa et Kutumbi) et 4 Églises détruites (CELPA, Islamique, Assemblée de Dieu et CADAF).
Des ponts ont été détruits, la route Nationale N°2 Bukavu – Goma rendue impraticable sur son axe Bushushu–Nyamukubi. Marché, entrepôts et salle polyvalente de Nyamukubi ont été aussi détruits.
Tighana M