Ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire, Guy LoandoMboyo, pense que le drame de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, qui a fait plus de 400 morts, comme bien d’autres catastrophes naturelles qui surviennent dans certains coins de la République Démocratique du Congo (RDC), peuvent être évités si on s’en tient scrupuleusement au respect des normes de l’aménagement du territoire. Mercredi devant la presse, le ministre d’Etat, invité du traditionnel briefing, a présenté le travail de son ministère, rappelant que 67 ans après, la RDC sera bientôt dotée d’une loi spécifique en matière de l’aménagement du territoire. Le défi est énorme, reconnaît-il. Car, il s’agit de changer des mentalités dans l’utilisation de l’espace. Mais, Guy Loando y croit : «Dans une approche inclusive et participative, nous allons relever le défi de l’aménagement du territoire».
Ministère souvent méconnu, celui de l’Aménagement du territoire que gère le ministre d’Etat Guy Loando participe cependant à la bonne gestion du territoire spatial de la République Démocratique du Congo. Souvent adossé au ministère de l’Urbanisme et Habitat, avec l’avènement du Gouvernement Sama Lukonde, l’Aménagement du territoire a revêtu le statut d’un ministère d’Etat, avec à sa tête, un rompu du droit, à savoir Me Guy Loando, leader du parti politique AREP (Agissons pour le Congo).
A la suite du drame de Kalahe qui a fait plus de 400 morts, l’opinion publique congolaise s’est enfin rendue compte du grand travail de l’aménagement du territoire. Aussi, mercredi, le ministre d’Etat Guy Loando a-t-il été associé au traditionnel briefing, aux côtés du porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, pour présenter le grand travail qu’est en train de mettre en place son ministère afin d’amener la RDC à bien gérer son espace. C’est de cette manière aussi, pense-t-il, qu’on peut éviter des drames similaires à celui de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, se répandre sur le territoire congolais.
Depuis 67 ans, a dit le ministre d’Etat Guy Loando, la RDC ne s’est pas dotée d’une législation spécifique en matière de l’aménagement du territoire. Un vide que tente de combler son ministère, promet-il.
Une première étape, rappelle-t-il, a été franchie avec l’adoption à l’Assemblée nationale de la loi portant aménagement du territoire en RDC. Si l’étape est certes importante, il reconnaît que le défi est énorme. «Dans une approche inclusive et participative, nous allons relever le défi de l’aménagement du territoire», a indiqué Me Guy Loando. Il appelle dès lors à une «conscience nationale» pour mieux faire usage du territoire.
Combler 67 ans de vide juridique
Il reste donc convaincu que la RDC s’est engagée dans une vaste réforme de l’aménagement du territoire. «Depuis lors, il y a une loi qui a apporté de grandes innovations dans ce domaine précis », se félicite-t-il de planter le décor de cette grande réforme, 67 ans après.
Et lorsque, bien avant la promulgation de la loi sur l’aménagement du territoire, son ministère a multiplié la création d’établissements publics tels que l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT), le Fonds de l’aménagement du territoire (FANAT), le ministre d’Etat Loando exclut tout risque de télescopage dans leur fonctionnement.
«Ces établissements sont venus combler un besoin. Le FONAT est là pour générer des ressources au sein du ministère. Tout comme l’ANAT qui est là pour doter le pays d’agents qualifiés en matière d’aménagement du territoire », rassure-t-il.
S’inspirant du drame de Kalahe et de la nécessité de travailler pour un bon aménagement du territoire congolais, Guy Loando appelle, par conséquent, à un «esprit de solidarité». Ce qu’a appuyé le ministre Patrick Muyaya, rappelant que «pendant de longues années, des problèmes n’ont pas été résolus. Aujourd’hui, il s’agit de placer des fondations dans une politique de l’aménagement du territoire à long terme».
Le ministre d’Etat Loando, tout son collègue Muyaya, restent confiant sur l’appropriation de ce grand projet de l’aménagement du territoire.
A ce propos, Guy Loando a déjà une idée sur le chronogramme des actions, avant de passer aux démolitions des constructions qui ne répondent pas aux impératifs de l’aménagement du territoire : «On commence par une campagne de sensibilisation, avant d’entamer par la stricte application de la loi ».
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