Depuis une vingtaine d’années, la République Démocratique du Congo subit de graves atrocités dans sa partie Est. Pays signataire du Statut de Rome créant la Cour pénale internationale, la RDC attend voir la justice internationale traquer et punir les coupables. C’est à ce titre qu’un mémorandum a été signé, jeudi à Kinshasa, entre l’Etat congolais et la CPI, représenté par son procureur, M. Karim Khan.
Le gouvernement congolais et le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) ont signé jeudi un mémorandum d’entente pour réactiver la coopération entre les deux parties. C’est en sa qualité de pays signataire de Statut de Rome et l’un des premiers pays à avoir coopérer avec la Cour pénale internationale que la RDC a réitéré son engagement envers cette Cour. Un engagement salué par le procureur de la CPI qui repart de la RDC avec une pile d’informations.
C’est en présence du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, que cette signature a eu lieu. Pour le gouvernement congolais, c’est la ministre d’Etat en charge de la Justice, Mme Rose Mutombo Kiese, qui a apposé sa signature sur ce mémorandum de coopération. La CPI était représentée par son procureur, M. Karim Khan.
Présent à cette cérémonie, le Président de la République, Félix Tshisekedi, note que cette signature traduit l’engagement de la RDC à « coopérer » avec la justice internationale.
Kinshasa rassure pleinement la CPI de sa collaboration. « Je réitère notre attachement au mémorandum conclu avec le bureau du procureur de la Cour pénale internationale. Cet engagement renouvelé traduit notre volonté de renforcer la coopération avec votre bureau dans le cadre de coopération active et dynamique tournées vers les idéaux de justice et de paix», a rappelé le Président de la République, cité par l’ACP.
M. Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, a salué l’engagement de la RDC à coopérer pour mettre fin aux crimes qui relèvent de sa juridiction.
Il a précisé le sens de son voyage en RDC en ces termes : « On est venu ici pour écouter, regarder et comprendre, parce que la situation a été renvoyée à la cour depuis 2004. Depuis lors, beaucoup de choses ont été faites aussi au niveau national, mais la réalité est que les crimes sont en train encore d’être commis. La réalité est que nous devons changer la manière de faire, nous devons adopter des nouvelles approches, nous devons adopter les approches plus dynamiques, beaucoup plus en collaborant avec les parties pour qu’on ne parle plus des crimes là».
Pour rappel, le procureur de la Cour pénale internationale a été, tour à tour, dans les trois provinces meurtries de l’Est, à savoir l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, où des crimes sont encore commis par les groupes armés locaux et étrangers.
Econews