« Pays-solution » dans la lutte contre le réchauffement climatique, la République Démocratique du Congo attend jouer pleinement son rôle. Mais, pour y arriver, le pays doit disposer des ressources financières nécessaires pour s’intégrer dans la dynamique internationale. Coordonnateur du FONAREDD, Bavon N’Sa Mputu Elima, s’est fixé l’objectif d’amener tous les partenaires à s’associer à l’effort de mobilisation des ressources financières à allouer dans la mise en œuvre du « Plan National d’Investissement REDD+ ». Depuis 2019, le FONAREDD travaille sur la cartographie des flux financiers liés à REDD en RDC. Lundi 12 juin, un atelier technique a réuni les experts du secteur autour de la présentation et de la validation de la « cartographie et suivi des flux financiers liés à REDD+ en RDC entre 2009 et 2019 ». C’était aussi l’occasion de se mettre d’accord autour des consultations sur les enjeux et priorités de ce Plan National d’Investissement REDD+.
Pour bien jouer son rôle de « pays-solution » dans la transition écologique, la République Démocratique du Congo aura besoin de gros moyens. Se servant de son instrument financier dans le secteur de l’environnement, en l’occurrence le FONAREDD (Fonds national REDD), la RDC cherche à mobiliser des moyens financiers conséquents pour jouer sa partition à l’échelle mondiale.
Coordonnateur du FONAREDD, Bavon N’Sa Mputu s’est fixé l’ambition d’aider la République à atteindre cet objectif.
C’est dans ce cadre qu’il faut situer la tenue, lundi 12 juin à l’Hôtel Memling de Kinshasa, de l’atelier de validation des données sur les flux financiers du plan d’investissement REDD +. Ces travaux, dont le but était d’évaluer les projets allant de 2009 à 2019 en RDC, tout en validant les données financières y afférentes, a réuni différents partenaires du secteur pour discuter et analyser les flux financiers afin d’orienter les investissements non alignés vers les Objectifs de développement durable.
L’objectif ultime
En réactivant ce mécanisme, Bavon N’sa Mputu, coordonnateur du FONAREDD, nourrit le rêve de doter ce service technique du ministère de l’Environnement des moyens de sa politique.
A cet effet, il a rappelé « qu’en marge de l’Assemblée générale des nations unies en 2013, le rapport de groupe inter-gouvernemental d’experts sur le financement de développement durable a identifié les flux internationaux publics et privés, ainsi que les flux internes nationaux publics et privés comme source des financements du développement durable ». Et de préciser : « L’atelier d’aujourd’hui consiste à présenter les premiers résultats de l’analyse des flux financiers, plus précisément le niveau d’alignement des investissements liés à l’utilisation des terres aux objectifs de la REDD+ et identifier avec les parties prenantes les enjeux et les nouvelles priorités du Plan d’investissement REDD+ de la RDC ».
Décidément, le coordonnateur du FONAREDD ne prêche pas dans le désert.
Présente dans la salle, Clara-my lernborg, consultante de FONAREDD+, a nettement démontré l’importance de réunir tous les partenaires impliqués pour des engagements financiers précis. « Le but de l’activité justement, c’est de trouver tous les flux financiers effectués entre 2009 et 2019. Il s’agit de 721 projets nationaux et internationaux, et là il y a beaucoup des données qui ont des limites, et on a besoin de l’appui de toutes les parties prenantes, tout justement, pour valider ces données-là », a-t-elle déclaré.
Deuxième massif forestier mondial, après le Brésil, la RDC veut se doter des moyens de ses ambitions, en se servant du FONAREDD comme son bras financier de mobilisation des ressources financières nécessaires touchant à l’environnement.
Plus que déterminé, Bavon N’Sa Mputu Elima ne cache pas ses ambitions.
En intégralité, le discours qu’il a prononcé, le lundi 12 juin 2023, à l’ouverture de l’atelier de l’hôtel Memling.
Econews