Comme nous l’avions dit précédemment, c’est au forceps ou presque que Denis Kadima tente le tout pour le tout pour réussir son échéance du 20 décembre 2023, date prévue pour les élections générales.
C’est le dimanche 25 juin 2023, comme prévu dans le calendrier électoral, que le président de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), a convoqué l’électorat pour les législatives nationales. Les candidats ont jusqu’au 20 juillet 2023 pour déposer leurs dossiers, annonce-t-on.
Si dans la Majorité au pouvoir, tout le monde se bouscule déjà au…
portillon pour apprêter les listes, ce n’est pas le cas dans l’Opposition où les avis sont nettement partagés sur la participation aux scrutins de décembre prochain. D’ores et déjà, le FCC (Front commun pour le Congo) de Joseph Kabila a déjà réservé une fin de non-recevoir à l’appel de la Céni. Sur papier, on sait que le FCC n’est pas partant aux scrutins de décembre 2023.
Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, a emboîté le pas au FCC, estimant que les conditions n’étaient pas remplies pour des scrutins véritablement libres et transparents. Le leader de l’ECIDé craint une «parodie électorale» pour faire triompher le Président Félix Tshisekedi et l’Union sacrée de la nation, autant à la présidentielle qu’aux législatives nationales et provinciales.
Certes, on n’est pas encore à l’impasse, mais Denis Kadima croit dur comme fer que la Céni est à mesure de réussir le pari du 20 décembre 2023.
Toujours est-il que, dimanche à Kinshasa, le président de la Céni a soulevé un problème qui laisse encore planer un doute sur sa capacité réelle à offrir au peuple congolais des scrutins apaisés et crédibles en décembre prochain.
En effet, Denis Kadima a laissé entendre que des «risques sécu-ritaires et financiers » majeurs «persistent» encore. Il craint dès lors que ces risques ne perturbent le plan de travail de son institution, jusqu’à hypothéquer la tenue, à la date prévue, des élections générales de cette fin de l’année.
A la Céni, on n’espère cependant que les choses devaient se normaliser le plus rapidement possible pour donner une nette visibilité au processus électoral. C’est dire qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge. Il y a encore des ajustements – et non des moindres – à apporter à l’appareil électoral pour garantir la tenue des élections de décembre 2023.
A tout prendre, les scrutins du 20 décembre 2023 sont à haut risque.