Comme aime à le répéter le ministre de la Communication et Médias, le combat du siècle ayant opposé les boxeurs américains Muhammad Ali et George Foreman en octobre 1974, la RDC, naguère le Zaïre, n’avait plus organisé des activités culturelles et sportives d’ampleur planétaire.
Au nom du gouvernement dont il est le porte-parole, Patrick Muyaya Katembwe a beau jeu de se projeter dans l’avenir.
Invitant par le fait même la jeunesse congolaise et le peuple en général à s’approprier les 9èmes Jeux de la Francophonie qui, indubitablement, laisseront des traces durables en termes d’infrastructures d’accueil dorénavant disponibles en vue de l’organisation ultérieure d’événements aux niveaux continental et mondial. Des gymnases pimpant neufs sortis de terre en un temps record au village dit de la Francophonie, les dirigeants congolais se frottent les mains à une dizaine de jours de la grande manifestation où sont attendues des dizaines de délégations des pays ayant la langue française en partage.
Cependant, au-delà de l’optimisme chevillé au corps qui semble habiter le comité nationale d’organisation des Jeux de la Francophonie et du gouvernement, des regards critiques ne peuvent s’empêcher de relever d’immanquables inquiétudes quant à la livraison en temps et en heure des installations dédiées, malgré la remise au Premier ministre des clés de différents ouvrages.
S’en mêlent tout naturellement les incontournables réseaux sociaux passés maîtres dans la désinformation.
Cultivant un pessimisme à la limite de la subversion pure, ils distillent une vision négative destinée d’évidence à semer le trouble non seulement dans les esprits des athlètes et artistes attendus, mais pire, à influencer les Etats membres dont ils salueraient un improbable désistement.
Malgré tout, et dans son ensemble, le peuple congolais n’a que faire des oiseaux de mauvaise augure. Les IXèmes Jeux de la Francophonie auront bel et bien lieu, n’en déplaise aux ennemis internes et externes du pays. La RD Congo, écartelée entre des impératifs sécuritaires et les préparatifs d’un processus électoral laborieux dont le sacrifice reste résolument déterminé à tirer son épingle du jeu et à marquer d’une empreinte indélébile les annales de la grande famille francophone.
Le souhait de tous les Congolais patriotes est de voir le plus grand nombre de médailles rester au pays, et tracer les lignes d’une histoire glorieuse à transmettre à la postérité.
Econews