Le lithium est un métal clé utilisé dans les batteries pour véhicules électriques et essentiel pour la transition énergétique. L’Afrique en dispose en ressources considérables, se montant à 5% des réserves totales mondiales. Voici les dix plus grandes mines de ce métal précieux sur le continent.
Alors que l’industrie automobile se tourne vers les véhicules électriques, les pays africains riches en lithium, tels que le Zimbabwe et la Namibie, sont sur le point de bénéficier d’une demande mondiale accrue. Des pays comme la RDC ou la Zambie ont aussi décidé d’investir dans la production de batteries électriques. Les autorités nigérianes viennent de donner des concessions à la compagnie minière canadienne Thor Explorations pour l’exploitation du métal vert.
Le lithium africain intéresse notamment beaucoup la Chine et des États-Unis qui rivalisent sur ce champ économique. La production de lithium devrait augmenter de plus de 30 fois d’ici 2027, représentant ainsi 12% de l’offre mondiale. Le Mali, la République Démocratique du Congo et le Zimbabwe figurent parmi les pays africains qui devraient devenir les principaux producteurs de ce métal dans les années à venir.
Le top 10 africain
Energy Capital & Power, la principale plateforme d’investissement dans le secteur de l’énergie en Afrique, a dressé une liste des 10 plus grandes mines de lithium en Afrique.
Le projet Arcadia, Zimbabwe, situé à 38 km à l’est de Harare, la capitale, héberge des réserves de lithium à hauteur de 42,3 millions de tonnes, considérées comme l’une des plus grandes ressources de lithium de roche dure au monde. Le projet a été acheté à 87% par la société minière chinoise Zhejiang Huayou Cobalt, en 2022. Le groupe devrait investir environ 300 millions de dollars pour construire la mine et installer une usine d’une capacité de traitement d’environ 4,5 millions de tonnes de minerai par an. L’objectif est de pouvoir produire annuellement jusqu’à 400.000 tonnes de concentré de lithium.
La mine de Bikita, Zimbabwe, est le site principal du pays. Suite à son acquisition par le groupe minier chinois Sinomine Resource Group, la construction d’une double usine de traitement du lithium devrait aboutir à une production annuelle allant jusqu’à 300.000 tonnes de concentré de spodumène, un minéral de la classe des silicates, famille des pyroxènes, et de 480.000 tonnes de pétalite, autre minéral de la famille des silicates.
La mine de lithium et de tantale de Blesberg, Afrique du Sud, contient entre 250.000 et 400.000 tonnes de lithium. C’est une propriété de la compagnie minière Marula Mining. La première expédition de minerai de lithium a été entreprise en janvier 2023.
Le projet Bougouni, Mali, avec une ressource estimée à 236.500 tonnes d’oxyde de lithium, devrait être développé comme une mine conventionnelle à ciel ouvert. Une installation de traitement, en cours de développement par la société Kodal Minerals basée au Royaume-Uni, est actuellement en cours de conception pour traiter deux millions de tonnes de minerai de lithium par an. Kodal Minerals a signé un protocole d’accord avec la société d’ingénierie et de construction Sinohydro en septembre 2020 pour co-développer le projet.
Le projet Ewoyaa, Ghana, destiné à devenir la première mine productrice de lithium au Ghana, a des ressources minérales estimées à 35,3 millions de tonnes. Avec une production prévue pour fin 2024, le projet est développé par l’entreprise australienne Atlantic Lithium, et devrait avoir une durée de vie de 12,5 ans. Avec un investissement initial de 125 millions de dollars, il utilisera des méthodes conventionnelles d’exploitation minière à ciel ouvert.
Le projet Goulamina, Mali, est situé à environ 150 km de Bamako, la capitale. Le projet devrait produire 142,3 millions de tonnes d’oxyde de lithium à 1,38% sur 21 ans. Développé et exploité par le biais d’une coentreprise entre les sociétés minières australienne Leo Lithium et chinoise Jiangxi Ganfeng Lithium, le coût total en capital du projet dépassera les 320 millions de dollars et ciblera la production de concentré de spodumène au premier semestre 2024.
Le projet Karibib, Namibie, avec une production totale estimée à 773.000 tonnes de lithium sur 14 ans. Le concentré de lithium produit à partir de la mine sera expédié vers une usine chimique prévue d’une capacité de production de 56.700 tonnes par an de concentré de lithium dans les Émirats arabes unis. Le projet Karibib est détenu et exploité par la société australienne Lepidico.
Le projet Manono, République Démocratique du Congo, est exploité par la société d’exploration minière australienne AVZ Minerals. Il devrait produire environ 700.000 tonnes par an de lithium à haute teneur au cours des 20 années d’exploitation de la mine. Le projet devrait être pourvu d’un investissement d’environ 545,5 millions de dollars et ciblera une base de ressources minérales estimée à 401 millions de tonnes d’oxyde de lithium.
Le projet Manono Tailings, République Démocratique du Congo, a une première estimation des ressources minérales à 5,46 millions de tonnes. Le projet comprendra 11 gisements et devrait atteindre une production à 100.000 tonnes par an de concentré, mises sur le marché international d’ici 2025.
Le projet lithium/tantale Zulu, Zimbabwe, est considéré comme le plus grand site de lithium non développé au Zimbabwe. Il comprendra 14 concessions minières couvrant une superficie d’environ 2,5 km2. Détenu par la société d’exploitation minière Premier African Minerals, le projet ciblera une ressource minérale présumée de 526.000 tonnes d’équivalent de carbonate de lithium. La mine a commencé sa production au premier trimestre 2023 et verra le développement d’une usine pilote d’une capacité de 50.000 tonnes par an par la société de recherche et développement chinoise Suzhou TA&A Ultra Clean Technology.
Avec Sputniknews Africa