Au ministère de la Communication et Médias, le ministre Patrick Muyaya Katembwe tient à la tenue, avant la fin de son mandat, du Congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC). Il y va, rappelle-t-il, du travail de «salubrité médiatique » promise par le Président de la République, Félix Tshisekedi, à l’issue des états généraux de la presse et de la communication, organisés en 2022 à Kinshasa. C’est dans ce cadre que le ministre Muyaya a assisté, mardi l’hôtel Béatrice, à la restitution des conclusions des travaux préparatoires du Congrès extraordinaire de l’UNPC. Au ministère de la Communication et Médias, il s’agit d’amener un nouveau souffle dans le paysage médiatique congolais au terme d’une réelle révisitation des conclusions du dernier congrès de l’UNPC, organisé en 2020 dans la ville de Muanda (Kongo Central).
C’est le dernier virage, avant la convocation du prochain Congrès extraordinaire de l’UNPC. Au ministère de la Communication et Médias, le ministre Patrick Muyaya Katembwe en a fait une priorité avant la fin de son mandat.
Tout est mis en place pour réussir ce pari. La cérémonie de restitution des conclusions des travaux préparatoires du Congrès extraordinaire de l’UNPC s’est tenue en présence du président a.iet des membres du comité directeur de l’UNPC, du vice-président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), des membres du comité des sages de cette association et de quelques professionnels des médias de Kinshasa.
A en croire l’ACP, dix jours ont suffi au comité scientifique mis sur pied par le ministre de la Communication et des Médias pour produire les différents textes normatifs qui doivent désormais régir la presse en République Démocratique du Congo. Il s’agit de règlement intérieur, des manuels de procédure de la profession, du code d’éthique et de déontologie du journaliste et le statut harmonisé et étoffé de l’UNPC qui ont été remis au ministre de la Communication et des Médias. La rédaction de ces textes a bénéficié de la contribution d’éminents professeurs d’université et experts en communication, dont le professeur émérite Jean-Chrétien Ekambo, et le professeur Xavier-François Bud’imbani.
Compte tenu de leur expérience, certains journalistes ont également apporté leur touche, dont Jasby Zegbia, l’actuel secrétaire général de l’UNPC et le chef de travaux Adélard Obul’Okwess, rapporteur général du comité scientifique de la rédaction de ces trois textes.
Des innovations y sont contenus, notamment la suppression des missions spécifiques des commissions permanentes au sein de l’UNPC, la mise en place d’un comité des sages et d’un tribunal des pairs où le journaliste, auteur d’un délit de presse doit être désormais assisté d’un autre journaliste, au lieu de se faire assister d’un avocat comme autrefois. Le professeur Sévérin Bamania présidé le comité scientifique de rédaction des textes de l’UNPC.
Le professeur Séverin Bamania circonscrit cette cérémonie en ces termes : « En ce qui concerne le statut, deux rectifications majeures ont été apportées. Il s’agit de la suppression de statut particulier des commissions, et l’institution d’un conseil des sages parmi les organes de l’UNPC, avec ses prérogatives et ses mécanismes de fonctionnement. Le règlement intérieur a été simplifié, les attributions et parcelles de collaboration bien détaillées, les cotisations des membres de l’UNPC sont désormais obligatoires. Devant le tribunal des pairs, un journaliste ne sera assisté que de son confrère aguerri, plus expérimenté et non d’un avocat. Pour le comité scientifique, il s’agit d’ abord et avant tout d’une affaire entre professionnels ».
Pour sa part, le ministre Patrick Muyaya a remercié le Comité scientifique pour le travail abattu et qui balise la voie vers la tenue du Congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo.
Dans la foulée, il a émis le vœu de voir ces assises se tenir le plus tôt possible, surtout qu’à la veille de la tenue d’élections générales dans le pays, la presse a un rôle important à jouer, estimant que la convocation du Congrès extraordinaire de l’UNPC sera sans doute « le dernier acte du changement de paysage médiatique en RDC sous son mandat ».
Bien avant, le président du Comité directeur de l’UNPC, Modeste Shabani, avait plaidé pour que le ministre de la Communication et des Médias puisse être leur interlocuteur auprès du Président de la République afin que la presse soit dotée de moyens financiers et matériels afin que la salubrité médiatique en RDC soit une réalité.
A noter que la convocation du Congrès extraordinaire de l’UNPC est une des résolutions phares des états généraux de la communication et des médias, tenus en février 2022 à Kinshasa.
TIGHANA M.
