C’est avec brio que le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a passé son grand oral devant l’Assemblée nationale qui a, par la même occasion, déclaré recevable le projet de loi de finances 2024, dernier de cette mandature.
Pour la troisième fois de la série, depuis son arrivé aux commandes du Gouvernement, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a fait passer sans accroc, vendredi devant l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances 2024.
Au terme d’un débat houleux, le projet de budget de l’Etat 2024 a été déclaré recevable par la majorité absolue des députés nationaux, au regard des réponses pertinentes du chef du Gouvernement.
L’on notera que pour la première fois dans l’histoire parlementaire, le Premier ministre a rencontré les préoccupations des élus du peuple le même jour de la présentation. Ainsi adopté, le projet de loi de finances 2024 sera envoyé à la Commission économique et financière de l’Assemblée nationale pour amendements et toilettage, conformément aux recommandations des députés nationaux.
Pour rappel, le projet de loi de finances de l’exercice 2024, soumis à l’examen et soumis au vote de la chambre basse du Parlement, contient un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 40.464 milliards de FC, soit un accroissement de 24,7% par rapport au budget de l’exercice 2023, chiffré à 32.457 milliards de FC.
En substance, sa configuration se présente comme suit : Budget général : 36.470 milliards de FC, dégageant un accroissement de 20,4% par rapport à leur niveau de 2023 chiffré à 30.300 milliards de FC;
Budgets annexes : 705 milliards de FC, représentant un accroissement de 30,2% par rapport à leur niveau de la Loi de finances 2023 chiffré à 542 milliards de FC; Comptes spéciaux : 3.289 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 103,6% par rapport à leur niveau du budget 2023 chiffré à 1.615 milliards de FC.
Pour le chef du Gouvernement, au travers de cette loi de finances, «les efforts de mobilisation des ressources consisteront essentiellement à l’élargissement de l’assiette fiscale, la fiscalisation du secteur informel, la promotion du civisme fiscal, la lutte contre la corruption et le coulage des recettes publiques ainsi que la poursuite des réformes fiscales et douanières amorcées ces dernières années dans le but de relever encore la pression fiscale ».
Les innovations
Concernant les faits saillants de ce projet de loi de finances, le Premier ministre note un accroissement de l’ordre de 54% des crédits alloués aux investissements par rapport à leur niveau de 2023, entraînant ainsi une amélioration de sa part dans le budget général de 38,3% en 2023 à 49,1% en 2024. Ce qui permettra, pense le Premier ministre, la poursuite des grands chantiers initiés par le Chef de l’État, notamment le PDL-145 T, la construction du port en eaux profondes de Banana, la construction des logements sociaux, la réhabilitation des aéroports en provinces, l’acquisition d’équipements des travaux publics et agricoles ainsi que la poursuite de l’extension du réseau routier. Bien d’autres défis et programmes, en termes de défense et de la sécurité, sont également pris en compte dans ce projet de loi de finances 2024.
Parmi les innovations contenues dans le projet de loi de finances 2024, il y a particulièrement l’instauration du budget-programme pour sept ministères pilotes, assorti de projets annuels de performance. Il s’agit des ministères de : Santé publique, hygiène et prévention; Enseignement Primaire, Secondaire et Technique; Travaux publics et Infrastructures; Agriculture; Pêche et élevage; Développement rural; et Défense nationale.
Hugo Tamusa