La République Démocratique du Congo est le 13ème pays africain à rejoindre le «Compact with Africa (CWA)» ou le Pacte du G20 pour l’Afrique. Le Pacte avec l’Afrique rassemble le G20, le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement autour de la volonté d’augmenter les investissements privés en Afrique.
La RD Congo devient le 13ème pays à intégrer le «Compact with Africa (CWA)» ou le Pacte du G20 pour l’Afrique qui vise à promouvoir les investissements privés sur le continent, surtout dans les infrastructures, en vue d’améliorer le cadre macro-économique des pays membres, a annoncé le ministère des Finances dans sa page X (ex-twitter).
Cette initiative soutenue par les bailleurs (FMI, BM, BAD) et l’UA, est présidée par l’Allemagne et l’Afrique du Sud dans le cadre du «G20 Africa Partnership», reposant sur l’inclusion des jeunes et des femmes dans les secteurs porteurs, la promotion des investissements privés, etc.
Engager des réformes pour attirer davantage d’investisseurs privés sur le continent
Le Pacte avec l’Afrique rassemble le G20, le Groupe de la Banque mondiale, le FMI et la BAD autour de la volonté d’augmenter les investissements privés en Afrique.
Bien avant la RDC, d’autres pays africains faisaient déjà partie de ce Pacte, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, la Guinée, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, le Togo, la Tunisie et le Burkina Faso.
Le Pacte part du principe que la stabilité macroéconomique, un environnement d’affaires favorable aux investisseurs et des services efficaces d’intermédiation financière sont les trois conditions à réunir pour stimuler les investissements privés. En œuvrant à l’amélioration de ces trois «piliers», il entend catalyser des investissements privés supplémentaires dans les pays participants et resserrer les liens entre les initiatives du G20, les organisations internationales et les pays africains.
Au titre du Pacte avec l’Afrique, les pays africains s’engagent à identifier les améliorations à apporter dans les trois piliers du Pacte et à engager les réformes adéquates. Beaucoup se sont attachés à améliorer la mobilisation des ressources intérieures, réformer la pratique des affaires et lever les freins au financement des PME; les « organisations internationales » — le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement — ont convenu de resserrer leur coopération, renforcer l’assistance technique en appui aux réformes identifiées et accroître leur soutien à l’élaboration de projets d’infrastructure; les pays membres du G20 s’engagent à inciter leurs investisseurs et leurs entreprises à miser sur les pays du Pacte; les équipes en charge du Pacte dans chaque pays sont le ciment qui soude toute cette architecture.
Placées sous la responsabilité de représentants des organisations internationales dans les pays concernés, elles regroupent de hauts fonctionnaires issus des ministères des Finances, du Commerce et de l’investissement; un programme de réforme élaboré par chacune des équipes hiérarchise les réformes en fonction des priorités que les partenaires s’engagent collectivement à faire aboutir au travers d’une approche pluriannuelle.
Trois caractéristiques distinguent ce Pacte des initiatives précédentes :
Le Pacte est une entreprise de longue haleine qui vient conforter les objectifs du Groupe de la Banque mondiale en matière de maximisation des financements pour le développement.
Les interventions du Groupe tendent habituellement à aider les pays par des investissements ou des opérations à l’appui des politiques de développement de relativement courte durée.
En encourageant une actualisation permanente des réformes prioritaires en fonction de l’évolution de la situation du pays, l’approche ouverte du Pacte contribue à entretenir l’intérêt pour les réformes institutionnelles sur un horizon décennal — un facteur dont les recherches prouvent qu’il est fondamental pour en garantir la pérennité.
Le programme de réforme offre donc au Groupe de la Banque mondiale un levier supplémentaire pour soutenir les réformes.
Le Pacte s’articule autour des principes de responsabilité mutuelle, de vérifications régulières, de suivi et de transparence.
Les programmes de réforme sont accessibles sur le site web du Pacte (a). Des réunions virtuelles entre les équipes du Pacte et le G20 sont organisées au moins une fois par trimestre. Un suivi officiel a lieu deux fois par an. Toutes ces dispositions contribuent à installer la confiance dans la disponibilité des pays du Pacte vis-à-vis des investissements, même dans les petits pays qui ont rarement leur place dans les discussions relatives aux investissements en Afrique.
Le Pacte concerne l’ensemble du continent. Les initiatives en faveur de l’Afrique ont tendance à segmenter le continent — entre pays du Maghreb et pays d’Afrique subsaharienne, entre pays francophones et anglophones, etc. Là, tout le continent est couvert par une initiative unique, ce qui crée les conditions de la constitution de pôles de croissance multiples qui ne seront plus concentrés en Afrique du Sud, dans le sud du continent, mais aussi dans des pays comme le Maroc, au nord. À cet égard, le Pacte est conforme aux ambitions de la toute récente Zone de libre-échange continentale et aux conclusions du rapport sur la défragmentation de l’Afrique, qui met en avant les extraordinaires perspectives d’échanges transfrontaliers, notamment pour les denrées alimentaires et les produits manufacturés de base, au coeur des priorités de certains pays du Pacte.
Le Pacte avec l’Afrique rappelle que le développement passe par un effort conjoint assorti d’obligations, d’engagements et de contributions impliquant les pays en développement, les organisations internationales et, de plus en plus, le secteur privé.
En cela, il s’inscrit parfaitement dans les trajectoires dont on sait désormais qu’elles sont indispensables pour réaliser les Objectifs de développement durable et le double objectif du Groupe de la Banque mondiale de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée.
FRANCIS N.