Après la séance de mise au point du portefeuille de la Banque mondiale (BM) à Kinshasa, en marge d’une réunion tenue récemment à Kinshasa entre le Gouvernement et ses principaux bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale, le ministre des Finances, présent à Marrakech, au Maroc, qui accueille les assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international) a eu une séance de travail avec le département Afrique de la Banque mondiale, conduit par Mme Victoria Kwakwa, présidente adjointe de la BM pour l’Afrique de l’Est et du Centre. Une occasion de se mettre d’accord sur les engagements de la BM et planifier l’avenir.
En marge des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et le ministre d’Etat en charge du Budget, Aimé Boji Sangara, ont échangé, mercredi 10 octobre à Marrakech, au Maroc avec la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et du Centre, Victoria Kwakwa, sur le renforcement du partenariat BM-RDC.
Dans son compte X (ex-twitter), le cabinet du ministre des Finances indique que «cette réunion s’est focalisée sur le cadre macroéconomique, les infrastructures, les mines, la diversification de l’économie, le développement du capital humain, etc. pour lesquels les investissements et les réformes doivent se poursuivre et les acquis doivent être préservés ».
La même source rapporte que la vice-présidente de la BM a félicité le Gouvernement congolais pour divers progrès réalisés, en particulier «le succès qu’a connu la gratuité de l’enseignement ayant abouti à la scolarisation de près de quatre (4) millions d’enfants supplémentaires surtout dans les zones reculées ».
Pour le ministre des Finances, le gouvernement congolais se réjouit d’excellentes relations avec la BM et son rôle dans le financement des infrastructures du pays, promettant de ne ménager aucun effort pour «implémenter les réformes en cours, et finaliser le programme avec le FMI dans le cadre de la FEC (Facilité élargie de crédit) ».
Les assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale ont débuté, le 9 octobre à Marrakech. Le FMI et la BM tiennent leurs réunions annuelles en Afrique pour la première fois depuis 50 ans alors qu’ils font face à un nombre croissant de critiques selon lesquelles les pays les plus pauvres sont sous-représentés au sein des deux institutions.
Tous deux ont récemment annoncé leur intention d’accorder à l’Afrique des sièges supplémentaires au sein de leurs conseils d’administration.
Le thème de la conférence était clair lundi lors de la réunion de Marrakech, même si les détails définitifs devaient encore être discutés.
«Si nous construisions un pont permettant aux capitaux de circuler, cela ferait la différence, l’Afrique s’en sortirait bien, le monde s’en porterait bien », a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, aux délégués.
Souvent prêteurs en dernier ressort, le FMI et la BM utilisent des milliards de dollars US en prêts et en aide pour soutenir les économies en difficulté et encourager les pays déficitaires à mettre en œuvre des réformes qui, selon eux, favorisent la stabilité et la croissance.
Mais les critiques – y compris des responsables de toute l’Afrique – ont déclaré que les politiques qui refusent aux économies l’accès au crédit et aux prêts en l’absence de budgets équilibrés obligent souvent les gouvernements à faire des choix impossibles, notamment une réforme fiscale ou une réduction des subventions à l’alimentation ou à l’énergie.
L’Afrique est également parmi les endroits les plus vulnérables aux effets du changement climatique, les critiques appelant la Banque mondiale et le FMI à prendre davantage en compte la résilience climatique dans leurs prises de décision.
Econews