Question d’une récurrente et perpétuelle actualité pour la République Démocratique du Congo (RDC). Particulièrement par ces temps qui courent où les réseaux sociaux, ces médias populaires d’un genre nouveau, ne ratent aucune occasion pour distiller à l’opinion tant nationale qu’internationale de vraies-fausses informations qui envahissent l’espace national Rd-congolais. Il en est de même pour les représentations locales des sociétés civiles congolaises qui ne demeurent pas en reste pour dénoncer les violations, les incursions intempestives dont les frontières internationales communes RDC/neuf (9) pays voisins héritées de la colonisation, ont toujours été victimes.
Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, des groupes armés, parfois même des armées entières des pays voisins, envahissent à leur guise l’immense territoire de la République Démocratique du Congo, vaste de 2.345.400 km², et les espaces maritimes de son riche plateau continental, sans être inquiétés le moins du monde.
Au Nord-Ouest, l’armée de la République Centrafricaine se complait, sous prétexte de poursuivre leurs groupes armés, à faire des incursions dans la province du Sud-Ubangi dans sa partie septentrionale en territoire de Libenge et, un peu plus à l’Est dans la province du Nord-Ubangi en territoires de Bosobolo, Mobayi-Mbongo et Yakoma.
Au Nord, l’armée de la jeune République du Sud-Soudan pour le même prétexte ci-haut évoqué, se pavane dans la province du Haut-Uele, plus précisément dans la prestigieuse aire protégée du parc national de Garamba en territoires de Dungu et Faradje, qui regorge une riche faune composée de nombreuses variétés d’espèces animales dont certaines endémiques en voie de disparition.
Une prestigieuse aire protégée qui, hier faisait l’honneur et la grande fierté de la colonie du Congo-belge avec ses fameux et légendaires éléphants de Gangala na Bodio.
Dans la même zone un peu plus à l’Est, la province de l’Ituri n’est pas épargnée. Le riche territoire d’Aru est victime de temps en temps des invasions de l’armée sud-soudanaise, sous prétexte d’effectuer leur droit de poursuite de leurs éléments armés en terre Rd congolaise.
A l’Est, les armées ougandaises et rwandaises ont transformé cette partie du territoire national en terrain de recréation où elles opèrent comme bon leur semble.
Un peu plus au Sud, l’armée burundaise traverse la grande Ruzizi, frontière liquide naturelle entre les deux pays pour s’installer dans la fertile plaine de la Ruzizi, son terrain de prédilection. De temps à autres, elle escalade le plateau d’Itombwe en territoire d’Uvira, sous prétexte de poursuivre les rebelles burundais du Front National de Libération (FNL).
Au Sud-Est, dans un passé récent, l’armée zambienne a fait la «Une» de la presse nationale congolaise. Près de trois mois durant, elle a impunément occupé les villages congolais, notamment Kibanga et Kalubamba sur une portion de territoire de quelques 15 km.
Fort heureusement aux dernières nouvelles, une Commission technique mixte congolo-zambienne vient d’entreprendre les travaux de démarcation de cette frontière terrestre inter-lacustre, lacs Moëro et Tanganyika, longue de 205 km, par la pose des bornes frontières à partir de la rivière Lunkinda à l’Est de la ville de Pweto sur le lac Moëro jusqu’au lac Tanganyika au Sud de la cité de Muliro.
Au Sud et au Sud-Ouest, la redoutable et puissante armée angolaise s’illustre par d’intempestives incursions répétées sous divers prétextes : tantôt pour refouler hors du territoire angolais de nombreux ressortissants congolais installés de façon irrégulière chez eux, tantôt pour soi-disant poursuivre les rebelles cabindais du Front National de libération du Cabinda (FNLC), province angolaise n’ayant aucun contact physique avec l’Angola.
Ce sont les territoires limitrophes de la province du Kongo Central frontaliers avec l’Angola dont les territoires de Lukula et Tshiela qui subissent les assauts des incursions de l’Armée angolaise.
Toujours dans la province du Kongo Central en territoire de Mbanza-Ngungu dans la région de Gombe-Sud, des éléments de l’armée angolaise sèment la terreur dans les villages congolais situés le long de la frontière commune avec les deux pays.
Les villageois sont chassés de leurs champs, refoulés de leur milieu d’origine sous prétexte qu’ils occupent une partie du territoire angolais.
Il est grand temps que les responsables congolais se penchent sur ce problème qui n’en est pas un, du fait qu’une solution concertée a été trouvée depuis 2004.
Une mission conjointe, conduite par le gouverneur de la province du Kongo Central et son homologue angolais de la province d’Uige, était dépêchée sur le terrain pour régler ce problème. J’ai personnellement dirigé l’équipe technique d’experts congolais.
A l’Ouest, l’armée du Congo voisin effectue des incursions, essentiellement le long de la frontière liquide fluviale, à travers les nombreuses îles qui jonchent le fleuve Congo sur les 1.192 km de frontière liquide fluviale qui sépare les deux Congo. Ces îles, jusqu’à ce jour, n’ont fait l’objet d’aucun partage officiel entre les deux pays voisins.
Nature des frontières internationales congolaises
Les frontières internationales communes RDC/neuf (9) pays voisins héritées de la colonisation, comme toutes les autres frontières internationales africaines, sont des deux natures : les frontières liquides (naturelles) et les frontières terrestres (artificielles). Les frontières liquides peuvent être fluviales, lacustres ou maritimes.
Deuxième pays africain par sa superficie après l’Algérie, la RDC partage plus de 10.000 km de frontière internationale commune avec ses neufs (9) voisins. Cette longue frontière internationale commune est composée de 5.536 km et des tronçons de frontières liquides (naturelles) et des tronçons de frontières terrestres (artificielles) de 4.811 km.
C’est ici le lieu de préciser que toutes les frontières internationales liquides congolaises avec les neufs (9) voisins bien que délimitées, n’ont jamais été démarquées par les anciennes puissances coloniales.
En ce qui concerne les frontières maritimes du plateau continental de la RDC, celles-ci n’ont été ni délimitées ni démarquées.
Suivant l’ordre d’importance, la frontière internationale commune RDC/Angola, longue de 2.524 km dont 1.350 km de frontière commune liquide et 1.174 km de frontière commune terrestre, est la plus longue. La partie commune terrestre a été totalement délimitée et démarquée par les deux anciennes puissances coloniales belge et portugaise.
La seconde, concerne la frontière internationale commune RDC-Zambie longue de 2.140 km dont 1.525 km de frontière commune terrestre et 615 km de frontière commune liquide fluviale et lacustre.
Une grande partie de la frontière commune terrestre a été délimitée et démarquée par les anciennes puissances coloniales belge et britannique, à l’exception du tronçon de frontière inter lacustre, long de 205 km ci-haut évoqué qui, présentement est en train d’être démarqué par la commission technique mixte congolo-zambienne Puis, vient la troisième, bien qu’entièrement liquide, il s’agit de la frontière internationale commune liquide RDC-RCA, longue de 1.577 km.
La quatrième, constitue la frontière internationale commune RDC-Congo/Brazzaville, longue de 1.544 km dont la partie liquide est de 1.192 km et la partie terrestre longue de 352 km, partiellement démarquée.
La RDC est séparée de l’Ouganda par une frontière internationale commune longue de 817 km. Elle est composée de tronçons de frontière terrestre longue de 524 km; de tronçons de frontière liquide fluviale et lacustre confondus, longue de 293 km. La partie terrestre n’a été que partiellement démarquée par les anciennes puissances coloniales belge et britannique.
La sixième frontière internationale commune, longue de 787 km entièrement terrestre, sépare la RDC du Sud-Soudan.
C’est l’unique frontière terrestre bien que délimitée, n’a pas été démarquée par les anciennes puissances coloniales belge et britannique.
A l’instar de la frontière internationale commune RDC-RCA, entièrement liquide fluviale, la frontière internationale commune RDC-Tanzanie, longue de 498 km, est entièrement liquide lacustre. Comme toutes les autres frontières internationales communes liquides, elle a été délimitée mais non démarquée.
La huitième, celle séparant la RDC du Rwanda longue de 213 km est une frontière commune composée de tronçons de frontières liquide lacustre et fluviale respectivement de 111 et de 42 km de long. Le tronçon de frontière internationale commune terrestre long de 60 km est partiellement démarqué avec des bornes frontières implantées par la commission technique mixte congolo-rwandaise.
La dernière, la plus courte longue de 205 km entièrement liquide sépare la RDC du Burundi. La partie liquide fluviale avec la grande Ruzizi est longue de 112 km tandis que la partie liquide lacustre avec le lac Tanganyika est longue de 93 km.
Causes des occupations et invasions intempestives
Tout est dans la géographie, comme disait Napoléon Bonaparte, l’empereur des français : les occupations et invasions intempestives à répétition des frontières internationales de la RDC ci-haut décrites ne sont nullement une vue de l’esprit. C’est une réalité vérifiable sur le terrain.
Les causes sont multiples dont les plus importantes à retenir sont : convoitises étrangères suscitées par les immenses ressources naturelles de toutes sortes que regorgent le sol et le sous-sol de la RDC; velléités expansionnistes dans le chef de certains voisins de la RDC en quête d’espace vital ; effondrement des ex-Forces armées zaïroises (congolaises, Ndlr) rompant ainsi le rapport des forces en faveur des armées des pays voisins; imperfections inhérentes à la délimitation des frontières internationales africaines communes léguant ainsi à l’Afrique un héritage colonial à considérer à juste titre comme une œuvre inachevée; déficit de suivi, de surveillance et d’entretien des frontières internationales congolaises par les pouvoirs publics congolais.
Point n’est besoin de rappeler que les immenses ressources naturelles de toutes sortes que regorgent le sol et le sous-sol de la RDC suscitent des convoitises des voisins qui en manquent ou qui n’en n’ont pas assez. Il s’agit des matières premières indispensables aux nouvelles technologies de l’information, de la communication, de l’aéronautique et de l’armement sophistiqué.
Pour y accéder à peu de frais, des pays voisins, voire lointains, sont prêts à mener une guerre économique implacable à la RDC avec l’aide des multinationales qui financent des groupes armés pour faciliter l’exploitation illicite de ces minerais de sang.
Située au cœur du continent noir, le hasard a fait que la RDC, notre cher et beau pays, soit entouré de neuf (9) pays voisins qui, pour la majorité d’entre eux, hormis l’Angola, la Tanzanie et dans une certaine mesure la Zambie, sont de taille très modeste, mais avec une démographie galopante les incitant à nourrir des velléités expansionnistes pour agrandir leur espace vital pour ainsi, déverser le trop plein de leurs populations à travers des frontières congolaises, réputées poreuses.
Néanmoins, la défense d’un vaste territoire aux dimensions semi-continentales telle que la RDC, implique la présence d’une armée forte, bien entraînée, bien équipée, bien disciplinée. C’est ainsi, suite à l’effondrement des ex-Forces armées zaïroises (FAZ) et la victoire des forces de l’Alliance des Forces de Libération (AFDL), le pays a basculé sur une période de grande instabilité au point que ses frontières ne pouvaient plus être bien surveillées. Ce climat d’insécurité a rendu les frontières internationales congolaises encore plus perméables.
Au point de vue technique d’une manière générale, les frontières internationales africaines héritées de la colonisation sont l’objet de beaucoup d’imperfections. En effet, délimitées à partir de l’Europe, loin du théâtre des opérations par les anciennes puissances coloniales, la réalité du terrain était quelque fois différente.
C’est justement à cause de ces imperfections techniques que dès les années 60, après l’accession à l’indépendance de la majorité des pays africains, que le continent en général a été confronté à de nombreux conflits frontaliers entre différents pays voisins. La RDC n’en était pas épargnée. Hélas !
Les conséquences de ces conflits nous les vivons jusqu’à ce jour. Au cours des années 2000, la RDC était confrontée au conflit frontalier congolo-angolais à leur frontière internationale commune à Kahemba, territoire du même nom, dans l’actuelle province du Kwango; le conflit RDC-Burundi à propos du delta de la Ruzizi n’a toujours pas été résolu; le conflit congolo-zambien à la frontière inter lacustre entre les lacs Moëro et Tanganyika était à la «Une» il y a peu de temps; le conflit frontalier congolo-angolais, concernant les limites extérieures du plateau continental de la RDC à la côte Atlantique à Muanda dans la province du Kongo central, est toujours d’actualité. J’en passe et de meilleurs.
En sus de toutes les causes ci-haut énumérées, il sied de prendre en compte le déficit de suivi, de surveillance et d’entretien des frontières internationales congolaises par les autorités nationales congolaises.
Un déficit d’attention à la limite de la négligence, sinon de la complaisance. Et comme l’a si bien déclaré Amani Toumani Touré, l’ancien président du Mali d’heureuse mémoire, je cite «si vous n’avez pas votre chien de garde chez vous, vous aurez chez vous le chien de votre voisin».
Amani Toumani Touré ne pouvait pas si bien dire : le fait que les autorités congolaises prêtent peu d’attention, une inattention qui frise la négligence, les frontières internationales congolaises sont livrées à la merci de nos nombreux voisins. Et, demain nous n’aurons que nos yeux pour pleurer. Car, ça sera trop tard.
Remèdes à apporter à la problématique de gestion des frontières
Plusieurs remèdes peuvent être envisagés, entre autres : une diplomatie agissante tous azimuts; la levée d’une Armée nationale forte, très dissuasive; une vraie volonté politique de doter la Commission permanente des frontières (CPF) de moyens conséquents; une bonne politique de gestion des zones frontières à travers des projets d’intérêts communs transfrontaliers; une sensibilisation permanente du peuple congolais à une conscience accrue au sujet de la balkanisation du pays.
Une diplomatie agissante auprès de nombreux voisins, en particulier nos belligérants d’hier, est déjà une réalité depuis l’avènement du nouveau régime en place depuis le 24 janvier 2019. Un voisin, ça ne se choisit pas; il est là et on est contraint de vivre en bonne intelligence avec lui jusqu’à l’éternité, tout en restant bien sûr, très vigilant du fait que les mauvaises habitudes ont la peau dure.
La problématique de la gestion de nos frontières est une équation multi sectorielle. Elle intéresse plusieurs ministères à la fois notamment : l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières; les Affaires étrangères et Coopération internationale; la Défense nationale et Anciens combattants; l’Aménagement du territoire; la Recherche scientifique et Innovation technologique.
Le ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières est le ministère assurant la tutelle de la Commission permanente des frontières (CPF) de la RDC. C’est à lui que revient la charge de doter à la CPF de moyens conséquents pour permettre à cet important service public de l’Etat congolais de remplir ses missions.
La CPF, dans le cadre de ses missions, est obligée de travailler en commission technique mixte avec ses collègues de différents pays voisins de la RDC. Et, c’est au ministère des Affaires étrangères et Coopération internationale que revient le rôle de coordonner toutes ces actions bilatérales en tenant compte des avis et considérations de nos représentations diplomatiques dans ces pays.
Quant au ministère de la Défense nationale et Anciens combattants, c’est à lui que revient la charge de la défense et la sécurité de l’immense territoire national en général et les frontières internationales congolaises en particulier.
Pour ce qui concerne le ministère de l’Aménagement du territoire, il lui appartient le rôle de concevoir des projets d’intérêt commun au profit des zones frontières, de ses populations qui, souvent se sentent abandonnées par rapport aux autres compatriotes.
Enfin, le ministère de la Recherche scientifique et Innovation technologique, c’est celui qui assure la tutelle de l’Institut Géographique du Congo (IGC), un service public de l’Etat congolais qui dispose de la main d’œuvre technique qualifiée que la CPF utilise pour réaliser ses missions de démarcation de nos frontières.
Aussi, la sensibilisation du peuple congolais est une action qui doit être menée d’une manière permanente pour qu’il prenne conscience des enjeux de l’heure.
Les occupations et invasions intempestives à répétition des frontières internationales congolaises, comme souligné ci-haut, n’est nullement une vue de l’esprit, c’est une réalité qui se vit chaque jour. Car, pour certaines officines occidentales, les multinationales en tête, la RDC est trop grande, incapable de s’assurer une bonne gouvernance, il faut à tout prix la balkaniser. Ce qui ferait naturellement le bonheur de la plupart de petits pays qui l’entourent.
En revanche, le peuple congolais, au-delà de ses contradictions, de sa diversité qui, pour lui, n’est qu’une richesse en plus, a prouvé au monde entier dans le passé qu’il tient à son unité, à son vivre ensemble.
C’est aux décideurs congolais d’en prendre toute la dimension de leur responsabilité et s’approprier en toute honnêteté la devise léguée par Mzee Laurent-Désiré Kabila d’heureuse mémoire, nous citons «NE JAMAIS TRAHIR LE CONGO», «Non à la BALKANISATION DE LA RDC».
Conclusion
En conclusion, faut-il que nous revenions à notre sujet et paraphraser l’éminent géographe français Michel Foucher qui, dans son ouvrage intitulé «Frontières d’Afrique, pour en finir avec un mythe» souligne qu’en manière de tracé des frontières africaines internationales héritées de la colonisation, les anciennes puissances coloniales européennes dont la Belgique, ancienne puissance coloniale de la colonie du Congo belge, l’actuelle République Démocratique du Congo, se situe au peloton de tête dernière la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, mais bien loin devant le Portugal, l’Italie, l’Espagne et tant d’autres parmi les quatorze puissances coloniales signataires de l’ACTE DE BERLIN symbolisant la fin de la CONFERENCE DE BERLIN, le 26 février 1885.
Dans ce tracé des frontières africaines, la Belgique, en l’espace de près d’un demi-siècle, est parvenue à délimiter et à démarquer, hormis certains tronçons de frontières terrestres, notamment avec l’Ouganda, toute la frontière terrestre avec le Sud-Soudan et le tronçon de frontière terrestre inter-lacustre RDC-ZAMBIE, long de 205 km, toutes les autres frontières terrestres internationales communes RDC-neuf (9) pays voisins étaient délimitées et démarquées
A titre de rappel, comme indiqué ci-haut, les frontières internationales congolaises liquides bien que délimitées n’ont pas été démarquées. Quant aux lignes latérales du plateau continental de la RDC avec l’Angola, elles n’ont été ni délimitées ni démarquées. Toutefois, en dépit de l’énorme effort consenti par la Belgique, force est de reconnaître qu’il demeure une œuvre inachevée.
Qu’à cela ne tienne, la Belgique a réalisé ce qu’elle a pu, il appartient ici et maintenant à la RDC de parachever l’œuvre inachevée de l’ancienne puissance coloniale. Ce qui implique naturellement une volonté politique avérée qui, avons-nous toutes les raisons de le croire, ne fait pas défaut dans le chef du Gouvernement en place, dit des «Warriors».
Toujours est-il qu’avec ses 2.345.400 km², la RDC est un grand pays. Deuxième d’Afrique après l’Algérie et dixième du monde, la RDC, en tant que grand pays, a un noble devoir de défendre sa grandeur. C’est un fait que nous congolais, ses dignes filles et fils, en sommes conscients. Et, pour preuve, nous en faisons promesse chaque matin à travers notre hymne national le « DEBOUT CONGOLAIS », nous disons «Nous peuplerons ton sol et nous assurerons TA GRANDEUR».
Or, assurer la grandeur d’un pays tel que la RDC, c’est défendre bec et ongles ses frontières internationales communes héritées de la colonisation qui a pris fin le jeudi 30 juin 1960, date de l’accession du Congo belge à l’indépendance.
Enfin, pour clore notre propos, nous faisons nôtre, la célèbre maxime napoléonienne ci-haut mentionné qui postule citation «Tout est dans la Géographie ».
En effet, tout ce qui, dans le passé ou qui dans un avenir proche ou lointain, peut arriver à la RDC, est assurément inscrit dans sa géographie. Une géographie, nous l’affirmons sans peur d’être contredit, une «géographie de la Grandeur».
C’est le destin de la RDC avec son identité de la Grandeur, de la Responsabilité. Il nous appartient, une fois de plus, d’en prendre conscience.
Roger-Nestor Lubiku Lusiense
Colonel Géographe-Cartographe
Directeur général honoraire de l’IGC
Expert du Gouvernement