Incivisme routier : autorités et députés nationaux au banc des accusés

Pour non-respect du code de la route à travers les différentes artères de la ville de Kinshasa, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marie Kabund-a-Kabund, qui présidait la plénière de mercredi 20 octobre 2021 à l’absence de Christophe Mboso Nkodia M’Pwanga empêché, a fustigé le comportement qu’affichent les autorités du pays et ses collègues députés nationaux sur les artères principales.

En effet, déplore-t-il, il ne passe pas un jour sans voir les cortèges des hauts responsables du pays rouler à contre  sens. D’ailleurs, a-t-il indiqué, le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, lors d’une réunion du Conseil des ministres, invité le gouvernement à prendre toutes les mesures qui s’imposent.

 Jean-Marie Kabund-a-Kabund regrette que les députés nationaux soient  comptés parmi les autorités qui  brillent par l’incivisme routier  au vu et  au su  de leurs  électeurs qu’est la population.

Pour le premier vice-président de l’Assemblée nationale, ce comportement provoque, non seulement des embouteillages, mais présente aussi aux visiteurs une  image négative de la République Démocratique du Congo.

Saisissant cette occasion, Kabund-a-Kabund a interpellé les automobilistes qui excellent dans le manque de courtoisie, tout en leur demandant de changer le fusil d’épaule.

Crever l’accès

 En interpellant ses collègues députés nationaux sur l’incivisme routier, le premier président de l’Assemblée nationale vient effectivement de crever l’abcès sur les difficultés qu’éprouve actuellement la population kinoise pour se déplacer, dues notamment aux  embouteillages.

Au lieu de prêcher par  l’exemple, autorités du pays  et élus nationaux sont les  premiers à violer le code de la route. Non seulement, ils n’ont pas d’égards vis-à-vis des agents de la police de circulation routière chargés de réguler la route, mais leur profèrent des menaces au vu de la population  qui  se  retrouve  bloquée dans  les embouteillages.

Appelé à prendre des mesures qui s’imposent pour rétablir l’égalité sur les différentes artères de la capitale, le gouvernement doit éviter de la complaisance dans l’application des dispositions relatives au respect du code routier. Il doit protéger les agents de la police de circulation routière dans l’accomplissement de leur mission. Car, le  fait d’être souvent victimes des menaces de la part des autorités du pays et députés nationaux qui violent le code de la route ne peut en aucun cas leur  permettre de donner satisfaction.

Véron K.