Joutes électorales du 20 décembre 2023 : gare au choix du gâchis !

A moins d’un mois, les Congolais vont se rendre aux urnes pour donner leur voix à ceux qu’ils considèrent comme leurs représentants pour un nouveau mandat électif dans les institutions de la République.

Si du côté des électeurs, il n’y a rien à dire, c’est plutôt dans le camp de ceux qui ont choisi de postuler à différents niveaux où la pilule semble amère à avaler. Dans ce sens que les électeurs congolais devront opérer un choix cornélien à opérer devant une ribambelle et stramping candidatures, qui donnent même des insomnies à la Centrale électorale congolaise, la CENI.

Comme en République Démocratique du Congo, la politique est devenue un hobby pour les uns et une carrière politico-économique pour d’autres, le commun des mortels ne s’est plus offusqué de voir la CENI recevoir plus de 58.000 candidatures pour 500 sièges à pourvoir, pour la seule députation nationale.

Pour ne pas laisser cette bouillabaisse porter un préjudice politique et financier au pays, à l’aune du 20 décembre 2023, il est important d’opérer un choix judicieux.

Mais à l’opposé, si les électeurs se laissent charmer par des discours enchanteurs, impénitents et loquaces que distillent ces derniers temps certains candidats députés nationaux lors de la campagne électorale, le strapontin du Palais du peuple sera bourré de caïmans et dinosaures politiques, herbivores et ruminants chahuteurs, nouveaux et patentés moines-dormeurs qui vont se mesurer à un infime minorité de quelques têtes pensantes. Malheureusement, elles seront broyées par des exhibitionnistes de tout bord si le gâchis n’est pas évité.

Du côté de la députation provinciale, la RDC étant ce qu’elle est, c’est le même décor qui y est planté. Tous y ont concouru en recourant au rififi; plus de 10.000 candidats pour quelque 200 à 300 postes sur l’ensemble de 26 provinces. Un goût qui a déjà fait tâche d’huile lors de la législature finissante, les événements étant encore frais dans la mémoire collective des Congolais.

Cette fois-ci, fait-on observer, le peuple congolais dit avoir marre des députés provinciaux indélicats, contre-bandiers, flibustiers qui viendront s’agglutiner aux pervers et autres mégalomanes députés provinciaux du passé pour pirouetter, une fois de plus, les pavillons de la politique congolaise. Bref, des personnages dont l’éthique et la déontologie sont presqu’inexistantes, si pas reléguées au dernier plan.

A ce décor déjà planté viennent enfin les candidats Présidents de la République. Au nombre de 26 au départ, il n’en restera, peut-être, que 5 ou 6 en lice, pour qu’en définitive, les Congolais aient un seul Chef de l’Etat issu des urnes, les alliances politiques étant déjà planifiées.

Ceci étant cela, les électeurs ont besoin de voir un Chef de l’Etat se servir de l’éthique comme sa boussole qui le guide dans ses actions politiques et ses décisions instantanées, en veillant à ce qu’il traite le peuple congolais qui l’a porté au perchoir dignement et avec respect.

En un comme en mille mot, le 20 décembre 2023 se présente comme une date charnière : effectuer un retour au passé ou projeter l’avenir que tous veulent meilleur. Pour ce, il faut éviter le gâchis. A tout prix !

Me Willy Kilapi Iwego
Avocat