Initialement, l’Union européenne avait prévu d’envoyer en RDC une mission comptant quelque 80 observateurs. Finalement, ils ne seront que huit, tous basés à Kinshasa.
Huit c’est très peu pour un pays vaste comme la RDC, mais, cette présence est importante, selon le directeur exécutif de l’ONG «La Voix des sans voix», Rostin Manketa.
«Pour nous le souhait était que l’Union européenne déploie une mission ici en RDC parce que nous avons besoin d’une mission vraiment indépendante, un œil indépendant sur ces élections. Mieux vaut ces huit experts indépendants que zéro observateur indépendant », assure-t-il.
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a elle exprimé ses regrets quant à la réduction de la mission d’observation électorale de l’UE en RDC.
Le 29 novembre, l’Union européenne avait annoncé l’annulation de sa mission d’observation électorale dans le pays en raison du manque de garanties sur la sécurité de son équipe. Bruxelles avait notamment évoqué des «contraintes techniques» échappant à son contrôle.
Une décision prise après quelques jours de flottement
En clair, la mission de l’UE n’avait pas reçu l’autorisation des autorités congolaises de déployer ses moyens de télécommunication, dont des téléphones satellitaires et des kits internet.
La nouvelle mission avec un effectif réduit devrait être composée d’un groupe de huit experts, dont un expert juridique, un expert politique, un expert en élections et un analyste des technologies électorales. Son rapport ne devrait pas être rendu public mais directement soumis à l’Union européenne.
La CENI attendue au tournant
Pour le président de l’Asadho, Jean Claude Katende, les huit experts européens pourraient s’appuyer sur des observateurs nationaux. Cependant, dit-il, il revient à la commission électorale de faire preuve de transparence.
« Nous pensons qu’il revient à la CENI d’organiser ces élections de manière transparente pour que toute personne qui voudrait se rendre compte de la manière dont ces élections se sont déroulées, puisse arriver à la conclusion que les règles élémentaires de transparence et de justice ont été respectées », affirme-t-il.
Avec DW