La messe des élections générales en République Démocratique du Congo vient de clôturer ses avant-dernières oraisons avec les résultats définitifs de la présidentielle et provisoires aux législatives nationales.
Aux montantes et bruyantes foules scandant le nom du héros se sont substitués les chiffres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), avant la froide sentence de la Cour constitutionnelle proclamant Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo Président de la République élu à l’issue des élections du 20 décembre 2023.
L’Afrique a donné le ton avec les félicitations audibles de plus d’une quinzaine de chefs d’Etat, à la publication des résultats provisoires par la Céni.
La France, la Belgique, le Canada, le Royaume Uni, la Chine, la Suisse, la Tchécoslovaquie, les Etats-Unis, bref toutes les grandes nations du monde ont, elles aussi, joint leurs voix à l’allégresse générale. La reconnaissance internationale fait désormais chorus aux vivas ininterrompus des Congolais de l’intérieur comme de l’extérieur du pays.
Les chancelleries ont mis les petits plats dans les grands et, en attendant l’apothéose de la prestation solennelle de serment, des missi domini ont fait le déplacement et des lettres de félicitations n’ont pas cessé d’affluer pour conforter le choix des Congolais de se battre pour des élections propres à eux et de se ranger sans atermoiement derrière leur héros.
L’une des dernières lettres de souhait pour l’année 2024 est l’œuvre de Vladimir Poutine, le président de la puissante fédération de Russie et chantre acharné du nouvel ordre international, derrière lequel la RD Congo ne cesse de courir pour des relations plus justes entre nations et une rémunération plus équitable de ses prodigieuses ressources minières qui font rêver toutes les nations du monde mais aussi des flibustiers des temps modernes se cachant derrière le libéralisme mondial.
Dans un contexte international où chaque nation se cherche des certitudes, les mots de Poutine ont sonné juste pour souligner l’importance des valeurs de justice, d’amitié et de loyauté entre nations. Une autre façon de mettre un gros point final à une campagne électorale qui a tant insisté à envoyer au monde un message lourd et retentissant fondé sur la justice et la loyauté.
La publication des résultats provisoires des législatives nationales ouvre la voie à la mise en place de nouvelles institutions nationales issues du cycle électoral de 2023.
Ces félicitations sont ponctuées souvent d’observations sur les ratés techniques enregistrées lors des scrutins. La Céni ne devra pas se contenter du positif et dormir sur ses laurriers, comme un serviteur fidèle qui prend son repos sabbatique.
En 2028, il ne serait pas acceptable que des dispositifs électroniques de vote arrivent plusieurs heures après dans des bureaux de vote de Kinshasa, la capitale qui recevait toute la presse internationale et des observateurs internationaux.
L’éclat de la bonne organisation des scrutins, ainsi que de la victoire des gagnants, ne devra plus jamais être terni par des ratés sous forme d’irrégularités.
Bienvenu-Marie Bakumanya (DG de l’ACP)