Après le buzz créé par des images diffusées par le cabinet du ministre de l’EPST (Enseignement primaire, secondaire et technique) présentant une équipe d’inspecteurs des finances agissant dans l’illégalité, la terre semble se dérober sous les pieds de Tony Mwaba Kazadi, ministre de l’EPST. En cause, la fuite du comptable public affecté à l’EPST, principal élément du puzzle.
Mis en cause dans une malversation financière des fonds publics gérés par la Direction nationale de contrôle de la paie des enseignants (DINACOPE, ex-SECOPE), le ministre Tony Mwaba devrait passer des moments extrêmement difficiles face à une Inspection générale des finances (IGF) déterminée à faire toute la lumière sur des fonds DINACOPE gérés depuis juillet 2023, confirme une source interne de l’IGF.
Le dossier semble avoir pris une tournure avec la disparition du comptable public, affecté au ministère de l’EPST – le même que le ministre Tony Mwaba tentait de protéger dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux.
Selon une autre source de l’IGF, le comptable public s’était excusé à un rendez-vous prévu, vendredi dernier, avec l’équipe d’inspecteurs des finances, avant de disparaître ce week-end dans la nature – introuvable depuis lors autant dans son bureau de la commune de Gombe qu’à son domicile. La même source rapporte que tous ses téléphones sont à ce jour hors service.
Qu’en est-il au juste ? La fuite du comptable public de l’EPST va-t-il sauvé le ministre Tony Mwaba ? Autant de questions qui taraudent les esprits.
Quoi qu’il en soit, les inspecteurs de l’IGF ont été chargés de retracer, pendant 180 jours, tous les fonds gérés par la DINACOPE en termes, entre autres, «des frais de fonctionnement des écoles et de la prime de la gratuité; de perception et gestion de différents frais de participation des finalistes à l’examen d’Etat ». La mission était aussi chargée d’ «enquêter et établir les responsabilités sur les irrégularités constatées ».
De l’IGF, l’on apprend que cette mission devait partir de juillet 2023, date de la dernière mission de contrôle de l’IGF. Il s’agit de vérifier les écritures et les pièces comptables de la somme de l’équivalent en franc congolais de 700.000 USD qui a été mis mensuellement à la disposition de la DINACOPE.
C’est dire qu’il s’agit des millions de dollars US que la DINACOPE doit justifier auprès de l’IGF. Le comptable public, en fuite, principal élément du puzzle, n’est pas le seul visé par cette mission. Des indiscrétions indiquent que deux directeurs de la DINACOPE, toujours présents à Kinshasa, sont également impliqués dans cette malversation financière des fonds publics.
Econews