« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage… ». Ce célèbre sonnet du 16ème siècle, attribué au poète français Joachim du Bellay, colle parfaitement à la belle moisson que vient de ramener de l’édition 2024 du Mining Indaba le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, en arrachant un contrat de 450 millions de dollars américains avec les Sud-africains pour la construction de 180.000 km des routes en RDC en vue d’accélérer le PDL-145T (Programme de développement à la base de 145 territoires). Avec ce contrat en mains, le volet infrastructures routières du PDL-145T devait déjà être lancé cette année sur les chapeaux de roues.
La 30ème édition du Mining Indaba, organisée du 5 au 8 février 2024 à Cap Town (Afrique du Sud), a été bénéfique pour la République Démocratique du Congo.
Conduite par le Premier ministre, Sama Lukonde Kyenge, la délégation congolaise a réussi non seulement à faire entendre la voix de la RDC, mais surtout à ramener dans ses valises une belle moisson qui fera passer d’un cran le PDL-145T.
A cet effet, le Premier ministre a pris part à la cérémonie de signature du Protocole d’accord entre le Gouvernement de la RDC, représenté par le ministre d’Etat en charge des Infrastructures et Travaux Publics et le ministre des Finances et le Groupe Guma, concernant la fourniture des engins routiers devant servir à l’aménagement des routes de desserte agricole dans le cadre du Programme de Développement local de 145 territoires.
Le chef du Gouvernement s’est félicité de la signature de ce contrat entre la RDC, la Banque sud-africaine de développement et l’entreprise Guma Africa Group pour la construction de 180.000 km de routes au cours de trois prochaines années à travers les 26 provinces. De cette manière, l’accent sera mis sur les équipements de construction, la réhabilitation des routes, et l’entretien, qui seront exécutés par le ministère des ITPR.
De ce point de vue, l’investissement annoncé de 450 millions de dollars américains servira à acquérir les matériels de construction, à soutenir et à exécuter les programmes de praticabilité de 180.000 km de tronçons routiers, des ponts et autres ports. Le rythme de livraison de ces engins va s’accélérer à partir de cette année 2024.
Ce projet d’accord vise la construction, la réhabilitation, et l’entretien des infrastructures routières en RDC. Les travaux seront exécutés par le ministère des Infrastructures et travaux publics, en appui au PDL-145 territoires, en vue d’accélérer la croissance économique.
Dans son volet opérationnel, ce partenariat consiste également à améliorer les capacités de l’Office des Voiries et Drainage (OVD) et de l’Office des Routes ainsi qu’à former et renforcer les capacités de la main-d’œuvre, y compris les opérateurs et les techniciens.
Passage réussi à Cap Town
En effet, à la fin de sa mission en Afrique du Sud, le Premier ministre Sama Lukonde a fait, le 7 février 2024 à la presse, le résumé de ce qui a constitué son agenda au pays de Mandela.
D’emblée, le Premier ministre a dit avoir été d’un côté, porteur à Mining Indaba du message sur la vision du Président de la République, et de l’autre, porte de l’étendard du secteur minier congolais.
L’occasion était donc bien propice pour le chef du Gouvernement de relever les opportunités qu’offrent le contexte du changement climatique, la nécessité de la transition énergétique et les potentialités de la RDC. En cette matière, Sama Lukonde a indiqué que la RDC apporte au monde les minerais stratégiques indispensables à cette transition, bien disposée à ouvrir son espace d’affaires à tous les investisseurs pour créer des emplois au bénéfice, en priorité des communautés locales, spécialement des jeunes, grâce au développement des chaînes de valeur ajoutée sur place en RDC. Le Premier ministre a également fait mention des investissements responsables attendus notamment dans les secteurs des énergies propres et des infrastructures de connectivité.
Pour Jean-Michel Sama Lukonde, cette jeunesse, surtout celle de l’Est de la RDC, malheureusement en proie à une guerre injuste, mérite que le Gouvernement, dans ses multiples efforts pour ramener la paix, trouve également des mécanismes pour lui créer des emplois. «Et, c’est tout le sens de cet appel aux investissements responsables», a indiqué le chef du Gouvernement, exprimant aussi l’équation de la diversification de l’économie congolaise, «un autre moteur de création des emplois».
De l’avis du Gouvernement, toutes ces actions nécessitent une nette amélioration du climat des affaires. Aussi, a-t-il brandi la dynamique de l’assainissement du climat des affaires entamée par la mise en œuvre des réformes courageuses en vue de se mettre à niveau par rapport à la compétition mondiale pour faciliter l’activité des investisseurs.
«La RDC s’est inscrite dans des réformes de digitalisation, mais aussi de lutte contre la corruption de manière que tous les jours elle puisse capter plus de ressources et cela, au bénéfice de ses populations », a-t-il lancé.
Econews