Affaire RS Berkane: quand un maillot fait trembler et humilie le régime des caporaux d’Alger

Ce qui devait être un simple match de football s’est transformé en revers diplomatique. L’Algérie a tout fait pour se ridiculiser devant tout le monde multipliant les impairs. Elle vient d’essuyer un nouveau revers pour un maillot sur lequel figure la carte du Royaume. Une revue de presse tirée des quotidiens Assabah, Al Akhbar et Al Ahdat Al Maghribia.

Dans l’absurde, le régime algérien arrive à se dépasser lui-même jour après l’autre. Sa dernière œuvre en la matière est connue de tous, mais ses implications ne sont pas encore totalement cernées. Tout commence vendredi 19 avril. Le club Renaissance de Berkane(RSB) débarque à Alger en provenance d’Oujda sur un avion de la compagnie espagnole Iberia.

Le ciel aérien algérien étant fermé au Maroc depuis longtemps, les décideurs de la Renaissance sportive de Berkane ont décidé d’épargner un long et fastidieux voyage à l’équipe avec un vol direct Maroc-Tunisie à bord de la RAM, puis Tunisie-Algérie sur un vol de la compagnie tunisienne.

Arrivés donc à l’aéroport d’Alger, relate le quotidien Al Ahdath Al Maghrbia dans son édition du lundi 22 avril, les joueurs et le staff ont été agréablement surpris de trouver à leur accueil une délégation de l’équipe adverse, l’Union sportive de la Médina d’Alger, contre laquelle la RSB devait jouer, dimanche, la manche aller de la demi-finale de la Coupe de la CAF.

Jusque-là, poursuit le quotidien, tout allait bien. La cérémonie d’accueil, avec fleurs, dûment filmée, les clichés pris pour immortaliser l’instant, … et voilà que commence un nouvel épisode de l’absurde dont seuls les dirigeants de ce pays sont capables.

Les affaires, les équipements et les maillots officiels des joueurs sont confisqués par la Douane. Motif: le maillot de la RSB comprend la carte du Maroc.

L’équipe son staff technique et administratif sont d’abord retenus à l’aéroport pendant toute la journée, puis ils ont été autorisés à se rendre à l’hôtel, mais sans leur bagage. Le quotidien revient en détail sur les multiples exactions, pressions, menaces et insultes que les membres de la délégation marocaine ont subies de la part des sécuritaires algériens, tous corps confondus. A un certain moment, un gradé de la police leur a même signifié qu’ils étaient refoulés.

Le calvaire de l’équipe marocaine a duré plus de dix heures pendant lesquels les joueurs ont patienté, fait leur prière, mangé et ont suivi une séance d’entraînement sur place, dans la salle de débarquement de l’aéroport.

Une bataille juridique a été enclenchée pendant ce temps

La CAF est saisie, laquelle a ordonné à la fédération algérien et au club algérois, USM Alger, de restituer les maillots au club marocains. Des maillots avec lesquels le club a déjà disputé plusieurs matchs à l’échelle continentale et sans lesquels ce dernier ne jouera pas. Auquel cas, le club algérois sera déclaré forfait. La sanction de la CAF est sans appel, tout comme est inébranlable la détermination de l’équipe berkanie. La décision a été dûment notifiée par écrit aux responsables de la fédération algérienne.

Mais, rien n’y est fait. Le régime algérien campe sur sa position et s’enfonce davantage dans l’absurde, allant même jusqu’à proposer un maillot de substitution qui était déjà prêt. Avec tout l’équipement complet en sus, claironnent les officiels algériens. Ce faisant, notons-le, les décideurs de ce pays ignorent sans doute qu’ils se mettent là en flagrant délit de falsification du maillot officiel d’une équipe, qui fait l’objet d’un contrat tout aussi officiel entre le club et une entreprise spécialisée dans les équipements sportifs. La RSB a donc refusé de jouer avec ce maillot non réglementaire. L’affaire pourrait bien finir devant le tribunal arbitral du sport (TAS). Le régime en place à Alger peut tout faire, même s’il y perd sur toute la ligne et à tous les niveaux pour que l’équipe marocaine ne joue pas avec un maillot sur lequel figure la carte du Royaume.

Dix heures en enfer, tentative de détourner une réunion technique et une vaste solidarité de la CAF envers l’équipe marocaine. C’est ainsi que «les caporaux» se sont trahis devant le monde entier. C’est ainsi que le quotidien Assabah a résumé la situation dans son édition du même jour.

Abordant ce sujet, l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar du même jour, souligne, à son tour, que les positions hostiles envers le Maroc dont le régime algérien fait montre à toute occasion, qu’elles soient sportives, artistiques, culturelles ou diplomatiques, répondent à une orientation des dirigeants militaires de ce pays. Laquelle consiste à fabriquer des victoires fictives dans des batailles fictives, pour se retrouver par la suite dans des situations humiliantes.

Il est regrettable, poursuit l’éditorialiste, que l’inimitié qu’il voue à notre pays a poussé ce régime à décréter les cartes des pays et leurs drapeaux comme délit pénal ou du moins comme des messages politiques hostiles. Cela alors qu’en réalité ils ne représentent que l’un des emblèmes de l’État et des symboles de la citoyenneté et bénéficient, de ce fait, du respect des États tiers.

Ce faisant, conclut l’éditorialiste, le régime algérien ne fait que s’enfoncer davantage, faisant de plus en plus mal à lui-même tout en croyant se venger des autres. Bref, «le régime des caporaux a tout intérêt à cesser de faire de lui-même la risée de tout le monde».

Avec Amyne Asmlal (le360.ma)