Un contrat historique pour la sécurité aérienne des aéroports de la RDC : la firme anglaise Westminster offre ses services à la RVA

Quatre aéroports de la République Démocratique du Congo, à savoir N’dili (Kinshasa), Loano (Lubumbashi), Bangboka (Kisangani) et Goma, ainsi qu’un aéroport nationale, en l’occurrence l’aéroport Bipemba à Mbuji-Mayi, ont été sélectionnés dans le contrat signé, le 11 avril 2024, entre le gouvernement congolais et la firme anglaise Westminster Aviation Security Systems. Ce contrat d’une durée de 10 ans , renouvelable par tranches de 5 ans, est destiné à remettre à niveau ces quatre aéroports de la RDC en les rapprochant des standards de l’OACI.

La République Démocratique du Congo (RDC) s’apprête à récolter les fruits d’un accord révolutionnaire conclu avec la firme britannique Westminster Aviation Security Systems.

Un accord révolutionnaire a été signé le 11 avril 2024 entre le gouvernement congolais et la société britannique Westminster Aviation Security Systems pour la modernisation de quatre aéroports clés en RDC. Les aéroports sélectionnés incluent N’dili à Kinshasa, Loano à Lubumbashi, Bangboka à Kisangani, Goma, ainsi que l’aéroport national de Bipemba à Mbuji-Mayi. Ce contrat d’une durée de 10 ans, avec des possibilités de renouvellement par tranches de 5 ans, vise à mettre à niveau ces installations aéroportuaires en les alignant sur les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Lors d’une conférence de presse, tenue jeudi dans la salle Kampala de l’Hôtel Rotana, l’équipe congolaise de Westminster a dévoilé les détails de cet accord qui promet d’apporter d’énormes avantages à la RDC en garantissant la fiabilité et la sécurité de ces aéroports.

Al Kitenge, responsable des relations extérieures du bureau congolais de Westminster, a souligné que ce contrat, basé sur le modèle anglais de « Build – Operate – Transfer », vise non seulement à assurer la sécurité aérienne des aéroports sélectionnés, mais également à aider l’État congolais à se conformer aux réglementations en matière d’aviation civile.

Patrick Sakameso, Directeur général de Westminster-RDC, a exprimé sa conviction quant aux bienfaits de cet accord. « Au niveau national, nous sommes encore en phase d’implémentation. La RDC sera la première expérience francophone de Westminster », a-t-il déclaré.

Selon les termes de l’accord, Westminster devrait commencer à déployer ses opérations sur le terrain 90 jours après la signature du contrat avec la RDC. Cette initiative marque un tournant majeur dans la modernisation des infrastructures aéroportuaires en RDC et ouvre la voie à une coopération fructueuse entre le gouvernement congolais et Westminster Aviation Security Systems pour les années à venir.

Quel intérêt pour la RDC ?

L’amélioration de la sûreté des aéroports congolais, en plus de contribuer à la sortie potentielle de la RDC de la liste noire de l’Union européenne, devrait favoriser le retour de certaines compagnies aériennes. Cette perspective entraînera un accroissement du flux de passagers et une amélioration de l’image du pays à l’étranger.

En plus de ces avantages, cet accord garantit un meilleur score lors des futures inspections et audits de sûreté de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). La RDC, et de manière indirecte le pays dans son ensemble, bénéficiera des retombées de ce projet, notamment des aéroports parfaitement équipés et un personnel mieux formé et donc plus performant.

Il est important de noter que Westminster ne se substituera pas à la Régie des Voies Aériennes (RVA) dans ce processus. Au contraire, le contrat ne créera pas de taxe supplémentaire, mais les deux opérateurs, RVA et Westminster, se partageront la taxe de sûreté aérienne sur les vols internationaux, déjà incluse dans chaque billet d’avion.

Ce projet ne générera donc « aucune dépense » pour l’État congolais, offrant ainsi la possibilité au gouvernement et à la RVA de rediriger leurs ressources vers d’autres programmes de développement. Le Directeur général de Westminster-RDC a souligné que c’est un avantage significatif qui permettra de soutenir d’autres initiatives de croissance.

Au-delà de cette collaboration, la RDC pourrait également bénéficier du vaste réseau de contacts de Westminster, ouvrant ainsi les portes du pays aux investisseurs du puissant patronat britannique. Cet accord marque une nouvelle ère de coopération fructueuse et promet des retombées positives pour le développement et la croissance de la RDC.

Econews