Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a eu, mercredi à partir de son bureau de la cité de lUnion africaine, un entretien téléphonique avec le secrétaire dÉtat américain, Antony Blinken, rapporte la Présidence de la République sur son compte X (ex-twitter). Quest-ce quils se sont dits ? Difficile à dire. Ce qui alimente les spéculations. Mais, le moment choisi par le chef de la diplomatie américaine pour entrer en contact avec le Président Tshisekedi nest pas anodin. On sait que des sujets américains se sont retrouvés dans les rangs des assaillants accusés par Kinshasa davoir tenté un coup dEtat dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 mai. Blinken ferait-il pression sur Kinshasa pour une possible extradition de ces Américains ? Cest fort possible.
Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a récemment eu un entretien téléphonique avec le secrétaire dÉtat américain, Antony Blinken. Cette conversation, qui sest déroulée depuis le bureau de Tshisekedi à la cité de lUnion africaine, a suscité des spéculations quant aux sujets abordés lors de cette rencontre.
En effet, le timing de cet appel est particulièrement intéressant, étant donné que des ressortissants américains ont été impliqués dans lattaque qui a eu lieu à Kinshasa dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 mai 2024. Cette attaque, qualifiée de tentative de coup dÉtat par les autorités congolaises, a créé des tensions entre les deux pays.
Certains se demandent donc si Antony Blinken a abordé la question de lextradition des ressortissants américains impliqués dans lattaque lors de sa conversation avec le Président Tshisekedi. Il est fort probable que la pression soit effectivement mise sur Kinshasa pour que des mesures soient prises à ce sujet.
LA PRESIDENCE RELATIVISE
Mais, pour couper court à toute forme de spéculation, la Présidence de la République est formelle : «La situation dans lEst de la RDC, les attaques armées du dimanche dernier et les relations bilatérales étaient au cœur des discussions». Et de poursuivre : «Au nom de son pays, M. Blinken a condamné les attaques meurtrières du dimanche de Pentecôte». «Les USA ont promis dapporter leur collaboration aux autorités congolaises au sujet de la participation des présumés citoyens américains», a fait savoir le secrétaire dÉtat américain, repris dans le compte X de la Présidence de la République.
Sur la guerre dans lEst de la RDC, la même source indique que «le secrétaire dEtat Blinken a assuré le Chef de lÉtat du soutien de son pays au processus de Luanda. Il a réitéré la condamnation des attaques à la bombe perpétrées, le 03 mai dernier, par le M23 dans les camps des réfugiés de Mugunga et Lushagala, à Goma».
Cet échange téléphonique entre le Président Tshisekedi et le secrétaire dÉtat américain souligne limportance des relations diplomatiques entre les deux pays et met en lumière les enjeux géopolitiques qui se jouent en arrière-plan. Il reste désormais à observer comment ces événements vont influencer les futures décisions prises par les autorités congolaises et américaines.
SECURITE RENFORCEE AUTOUR TSHISEKEDI
Pendant ce temps, à Kinshasa, la sécurité a été renforcée autour du Président Tshisekedi.
«Tous les véhicules qui empruntent certaines artères sont contrôlés. Un climat qui pèse sur les habitants de la capitale congolaise», a constaté la chaîne allemande Deutsch Welle (DW).
«Il y a une barrière du côté du Camp Tshatshi vers la cité de lOUA, à la commune Ngaliema, pour sortir vers Kintambo-Magasin. Pour passer, cest vraiment difficile. Ils contrôlent les pièces didentité et font des contrôles dans les véhicules et aussi des passagers. Ça prend vraiment du temps », se lamente Rachelle Ngoya, citée par DW.
Ces contrôles visent à assurer la sécurité du Président Félix Tshisekedi, après que quelques dizaines dhommes armés ont tenté un coup dEtat le dimanche 19 mai 2024.
Mais ceux-ci font aussi peser des risques sur le respect des libertés publiques. Cest ce quexplique Carlos Mupili, professeur de droit à Kinshasa.
«Lorsquon met en place des barrages, on porte atteinte aux libertés publiques, à la liberté de circuler et au droit à la vie privée lorsquon est contrôlé. Cest là quintervient la notion de la police administrative qui a une mission de prévention et de contrôle des actes administratifs », dit le professeur de droit, interrogé par DW.
Parallèlement, des patrouilles mixtes, qui réunissent des éléments de larmée et de la police nationale, ont été mises en place depuis mardi dans les rues de Kinshasa.
Cest dire que, dans la capitale congolaise, lalerte sécuritaire est passée presque au rouge.
Econews