Au terme de la rencontre de Nairobi : sous couvert de l’APLC, la RDC s’associe à l’Afrique de l’Est dans la lutte contre la corruption 

Les pays de l’Afrique de l’Est se mobilisent pour lutter contre la corruption, en unissant leurs forces et leurs objectifs communs. Du 20 au 23 mai 2024, une réunion d’envergure s’est tenue à Nairobi (Kenya), rassemblant des experts de la région pour discuter de la mise en œuvre des mesures efficaces contre ce fléau. Parmi les participants, Francis Lusakueno, coordonnateur adjoint ad intérim de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), a joué un rôle clé en représentant l’agence lors de cet événement crucial.

La rencontre, co-organisée par l’ONUDC, l’EAAACA et la Commission kényane pour l’éthique et la lutte contre la corruption (EACC), a permis de réunir les principaux acteurs de la région engagés dans la lutte anti-corruption. Sous le thème «Accélérer la mise en œuvre de la CNUCC en Afrique de l’Est», les participants ont échangé sur les meilleures pratiques, les défis et les solutions pour renforcer les efforts de prévention et de lutte contre la corruption.

Accompagnée d’experts de la CENAREF et de l’ARMP, la délégation dirigée par Francis Lusakueno a travaillé de concert pour élaborer des stratégies efficaces et coordonnées. Les discussions ont mis en lumière l’importance de la coopération régionale et de la coordination entre les agences anti-corruption pour garantir une application plus robuste de la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC) dans la région.

Dans les discussions qui ont précédé la déclaration finale, M. Francis Lusakueno, chef de Délégation de la RDC, a fait entendre la position de la RDC et déclaré vouloir «mettre un accent particulier sur la question du recouvrement des avoirs et celui des flux financiers illicites». Il a poursuivi en rappelant que «la RDC, notre pays, est confrontée à une guerre nous imposée depuis plus de vingt ans et des conflits armés». Cette guerre et ces conflits entraînent notamment l’exploitation illicite de ses minérales «Minerais du sang».

Par la même occasion, il a adressé de vifs remerciements à la Tanzanie qui, selon lui, «nous a permis de récupérer plusieurs tonnes de minerais qui étaient sortis illicitement de la République Démocratique du Congo». Il a clairement insisté sur l’élaboration d’un traité régional sur le recouvrement des actifs des flux financiers illicites.

La Conférence régionale de la plateforme anti-corruption de l’Afrique de l’Est s’est terminée sur une note forte avec des recommandations formulées pour améliorer l’inte-grité, adopter la numérisation, respecter les droits de l’homme et établir des systèmes respectueux de la loi pour soutenir la mise en œuvre de la CNUCC, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 31 octobre 2003.

La rencontre de Nairobi marque un pas significatif vers une coopération renforcée et une action concertée contre la corruption en Afrique de l’Est. En unissant leurs efforts et leurs ressources, les pays membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) démontrent leur engagement commun envers l’intégrité, la transparence et la bonne gouvernance.

Econews